Pour les partisanes de ce nouveau code, les amendements introduits ont permis à la femme d'acquérir de nouveaux droits, estime la juge Nadia Yousfi, qui intervenait lors d'une conférence sur «la place de la femme en Algérie et ses droits dans le cadre du code de la famille». Ces amendements préserveront, selon elle, la stabilité, l'unité et la cohésion de la famille. Inspiré de la chariâa islamique, ce code est conçu «pour protéger la famille et veiller à sa promotion», a-t-elle indiqué. Nombreux sont les avantages de ce nouveau code, estime-t-elle, citant la limitation de l'âge du mariage à 19 ans révolus pour les deux sexes, sachant qu'il était de 21 ans pour les hommes et de 18 ans pour les femmes. L'obligation faite au père d'assurer, pour l'exercice de la garde, à la bénéficiaire du droit de garde un logement décent ou à défaut de son loyer. En outre, la femme ayant la garde est maintenue dans le domicile conjugal jusqu'à l'exécution, par le père, de la décision judiciaire relative au logement. Elle a également le droit de tutelle en cas de divorce, contrairement à l'ancien code qui limitait ce droit à deux cas précis en l'occurrence l'absence du père ou son décès. Mme Yousfi défend, également, le maintien du tuteur «comme une des conditions du mariage» et affirme que cette disposition «est conforme aux traditions de la société algérienne et à la chariâa islamique», précisant que la loi donne le droit à la femme de choisir son tuteur. La polygamie est maintenue mais soumise à des conditions plus contraignantes tel que l'accord de la précédente épouse sans laquelle le mariage est déclaré nul. Pour Mme Yousfi, cette condition interdira à l'époux d'exercer de manière arbitraire un droit reconnu par la chariâa. Autre mesure, prise dans ce sens, est considérée par notre juge comme une avancée salutaire, est la possibilité reconnue à l'épouse de demander le divorce si l'époux a contracté un mariage à son insu et d'exercer el-khol'â (la femme demande le divorce).