Contrat n Le leader allemand mondial des gaz industriels s'engage à garantir le maintien de tous les effectifs de l'entreprise et à investir 80 millions d'euros pour cinq ans afin de créer 3 unités de production. Hier à l'hôtel Hilton, le contrat de cession de 66% des actifs de l'entreprise nationale des gaz industriels (Engi), a été signé avec le groupe Linde en présence des cadres et responsables des deux parties. Pour Lahoucine Boucherit, P-DG de l'Engi «ce partenariat est bénéfique pour nous, du fait que nous espérons à l'avenir une croissance de 12 à 15%.» Ce responsable, qui n'a pas souhaité dévoiler le montant de la transaction, estime que «ce qui est important c'est le maintien de l'emploi (700 personnes) et la préservation des 9 unités de production et des 9 centres de distribution, dont dispose l'entreprise». Aussi, est-il indiqué que les 34% restants du capital de l'entreprise servira comme minorité bloquante au cas où des décisions seraient prises à l'encontre des intérêts de l'entreprise. Pour la partie allemande qui souhaite acquérir les 100% de l'entreprise, ce contrat de partenariat permettra un transfert de savoir-faire technologique et un déploiement futur dans la production des gaz industriels. En effet, Richard Perrayon, responsable de Linde Algérie, a révélé que «ce partenariat engagera un important investissement étant donné que notre groupe travaille depuis 1975 en Algérie». Les investissements seront surtout déployés sur la production de l'hélium, les gaz médicaux et la production du gaz carbonique pour les besoins industriels. Une usine de production de l'air sera donc réalisée au centre du pays, une autre spécialisée dans la production de CO2 à l'Est et une autre pour la production de l'oxyde d'éthylène dont le lieu n'a pas été précisé. De son côté, Chérif Bounab, membre du directoire de l'entreprise, considère que l'Engi dispose de plusieurs atouts. «Nous exportons pour le marché tunisien et libyen et nous sommes certifiés aux normes ISO depuis 2002», a-t-il souligné. Il est à noter que l'Engi a réalisé une usine de production de l'air en 2003 et une autre pour la production de l'azote à Skikda avec un autre partenaire allemand Messer. Un investissement de 200 millions d'euros l Ce groupe, familier du marché algérien, a réalisé déjà un partenariat avec l'Engi à Hassi Messaoud où il détient 40% des actifs. Il a en outre construit pour Sonatrach un liquéfacteur d'hélium à Skikda en 2001. Son activité engineering s'est déployée également dans le secteur du traitement de l'eau où il a vendu plusieurs stations de dessalement de l'eau de mer notamment à Tiaret et Béjaïa. En tout, le groupe Linde a investi 200 millions d'euros pour tous les projets de partenariat.