"Discrétion" L?Algérie devra achever en septembre prochain ses négociations avec l?OMC pour y adhérer officiellement en 2004. Les négociateurs, en charge de certains aspects des négociations avec l?OMC, ont indiqué, sous le couvert de l?anonymat, que l?Algérie aura encore à finaliser ses négociations sur les volets concernant les services notamment ceux liés à la libéralisation des secteurs de la santé et des finances. Pour l?industrie, l?agriculture et l?accord sur les aspects des droits de la propriété intellectuelle qui touche au commerce (Adpic), il n? y aurait plus de pierre d?achoppement entre l?Algérie et l?OMC. A propos des Adpic, il est indiqué, par les mêmes sources, que les Etats-Unis, à eux seuls, ont adressé 200 questions à l?Algérie sur ce sujet, témoignant par là de l?intérêt que porte ce pays à la protection de ses marchandises dans la perspective de l?intensification de son commerce avec notre pays. Ce n?est qu?à partir de cette grille de lecture que le soutien des USA à l?Algérie pour accélérer son adhésion à l?OMC peut être compris. En septembre prochain, l?Algé,rie se présentera à Genève avec de nouvelles concessions dans ce domaine, puisque le Conseil des ministres vient d?approuver une ordonnance visant la conformité de la législation aux exigences américaines. Le président Bouteflika a aussi soumis mardi dernier des projets d?ordonnances relatifs aux brevets d?invention aux marques et à la protection des schémas et configuration des schémas intégrés bien que ce dernier aspect ne soit pas inclus d?habitude dans les aspects liés à la propriété industrielle. En tout état de cause, tous ces textes auront un effet certain sur la vie quotidienne des citoyens auxquels seront proposées des marchandises étrangères sans la protection des douanes algériennes après le démantèlement complet des barrières douanières. Malgré ces liens intimes avec la population, le gouvernement a sciemment évité le débat public et contradictoire sur l?OMC en s?abstenant de présenter des projets de loi comme prévu initialement, préférant restreindre la prise de décision à un cercle fermé de fonctionnaires. Ces derniers, eux-mêmes, sont opposés à cette méthode, mais il leur a été interdit de s?adresser à la presse pour informer l?opinion sur les différentes étapes des négociations. D?ailleurs, le ministère du Commerce n?a pas jugé utile d?informer l?opinion sur les résultats des négociations lors du dernier round tenu à Genève avec l?OMC. En essayant d?obtenir des informations supplémentaires sur les dernières ordonnances adoptées par le Conseil des ministres, les journalistes ont invariablement entendu dire qu?il fallait attendre la publication des textes dans le Journal officiel avant d?en parler.