Les pays du pourtour méditerranéen, dont l'Algérie, sont les plus exposés aux conséquences du réchauffement climatique. Paris va rôtir et la Méditerranée va s'étioler, selon une nouvelle étude sur les conséquences probables du réchauffement climatique qui offre pour la première fois une description ville par ville. Les jours les plus chauds d'aujourd'hui pourraient être considérés comme de douces journées d'été à la fin du XXIe siècle si l'augmentation des émissions de Gaz à effet de serre (GES) ne ralentit pas. Le nombre de journées suffisamment chaudes pour nuire à la santé va augmenter de 200 à 500% selon les villes, rendant plus intenses et plus fréquents les épisodes de canicule similaires à celui qui a tué 15 000 personnes en France en 2003. Selon l'étude dirigée par l'université Purdue (Indiana), Paris devrait connaître 49 journées insupportables de plus par an. Si la moyenne des températures sur la planète gagne 3 degrés d'ici à 2100, le pourtour méditerranéen est l'une des zones qui pourraient subir les plus fortes hausses de température. Les températures s'envoleront en France, avec une moyenne journalière en hausse de 8,5 degrés, alors que les autres pays méditerranéens verront le mercure indiquer 4 à 7 degrés de plus. Si l'augmentation des émissions de GES ralentit : les vagues de chaleur seront moins intenses, même si les températures augmentent encore suffisamment pour nuire à la santé, à l'agriculture et à la stabilité économique. Dans cette situation, 1 à 2,5 degrés de hausse seront épargnés à l'Europe en moyenne. Au lieu de gagner 7 ou 8 degrés, la France n'en gagnera que 6 ou 7. En Grèce, en Turquie et en Algérie, les températures maximales progresseront de 3,5 à 4,5 degrés, contre 5 à 7 si la tendance actuelle n'est pas modifiée.