Le climat global de la Terre connaît des modifications plus ou moins cycliques de réchauffements alternant avec des refroidissements qui diffèrent de quelques milliers à plusieurs millions d'années. Cependant, les changements actuels sont dus à l'industrialisation de la planète et à l'utilisation massive d'énergies fossiles. Alors que les changements climatiques naturels se font sur de très longues périodes, ce qui implique une certaine adaptation des espèces animales et végétales, les changements anthropiques sont très rapides et par conséquent menacent énormément les écosystèmes souvent fragiles. Face à cette situation alarmante, plusieurs études ont été faites, notamment sur le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou réchauffement global. A titre d'explication, le réchauffement climatique est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global mesuré pendant les dernières décennies du XXe siècle. Un groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC (qui est un organisme politique, qui n'étudie pas le changement climatique, mais les risques liés au changement climatique d'origine humaine), a élaboré un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays, affirme que la probabilité que le réchauffement climatique depuis 1950 soit d'origine humaine est de plus de 90 %. Ces conclusions ont été approuvées par plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l'ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés, mettent en évidence que ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines. A ce propos il faut souligner que le changement climatique anthropique est l'évolution du climat venant s'ajouter à ses variations naturelles, qui est attribuée aux émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, et altérant la composition de l'atmosphère de la planète. Pour rappel l'année la plus chaude au niveau mondial est 1998. Mais il a fallu attendre jusqu'à 2008 pour que les académies des sciences des pays du G8 fassent une déclaration commune dans laquelle ils demandent à ce que toutes les nations collaborent pour apporter une réponse globale au changement climatique (académies signataires : Etats-Unis, France, Chine, Brésil, Canada, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Russie, Grande Bretagne). Pour lutter contre le changement climatique, l'Afrique demande réparation Concernant le rôle de l'Afrique et de l'Algérie, il faut rappeler que lors de la conférence sur le changement climatique à Copenhague (Danemark), qui a réuni les dirigeants de 193 pays, l'Algérie a représenté l'Afrique dans une réunion regroupant les pays développés. Notons que cette rencontre est la plus importante rencontre internationale sur les changements climatiques depuis celle qui a permis l'adoption du protocole de Kyoto (la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'aide financière et l'assistance technologique aux pays moins avancés ainsi que la lutte contre la pauvreté). En effet, le président du groupe des 77+1 (la Chine), le Soudanais Ibrahim Mirghani Ibrahim, a tenu à saluer à Copenhague, le groupe qu'il représente en disant qu'il est "fier" de la position africaine et de l'Algérie dont le rôle demeure "déterminant" quant à "la cohésion de la position du continent concernant la question des changements climatiques". Aussi, "j'adresse notamment mes félicitions au président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, pour tout ce qu'a fait la délégation de son pays en faveur de l'Afrique à l'occasion de ces négociations de Copenhague". D'autre part, Jean Ping, président en exercice de l'Union africaine, a confirmé cette réalité. Il rappellera ainsi que "c'est le ministre algérien de l'Environnement qui anime l'action des pays du continent dans un cadre concerté et de la stratégie inscrite dans une vision commune partagée par l'ensemble de ces pays". Il faut souligner aussi à titre de rappel, que la position de l'Afrique a été renforcée en novembre 2008 à l'occasion de la réunion à Alger des ministres de l'Environnement puis à Nairobi et Addis-Abeba (sommet de l'Union africaine). Par ailleurs, M. Zenawi, le Premier ministre de l'Ethiopie, au nom du Groupe africain à la conférence sur le changement climatique de l'ONU à Copenhague, a déclaré que l'Afrique aura besoin de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour pouvoir lutter contre le changement climatique, il a précisé au segment de haut niveau de la conférence que le financement devrait commencer d'ici 2013 et atteindre 50 milliards de dollars par an d'ici 2015, et les fonds seront alloués pour l' adaptation des pays et des régions pauvres et vulnérables, comme l'Afrique et les petites îles. Effectivement si l'Afrique demande réparation c'est parce que les pays industrialisés sont les principaux responsables du changement climatique, alors il est évident que ces pays doivent prendre leur responsabilité face à ses conséquences. Mais malheureusement, les aides accordées aux pays les plus vulnérables au changement climatique sont considérées par les pays pauvres comme insuffisances. La seule alternative qui a émergé est une aide immédiate totale de 10 milliards de dollars par ans sur trois ans dès 2010. A cet effet de cause, le moins que l'on puisse dire, c'est que les perspectives de conclusion d'un "pacte mondial ", sur les changements climatiques à Copenhague s'est évaporé. L'Algérie se situe dans une zone très vulnérable aux changements climatiques Par ailleurs, l'Algérie même si elle n'est pas vraiment sur la ligne de mire mais le fait qu'elle soit située dans le bassin méditerranéen veut dire que la menace est évidente puisque c'est une région très vulnérable aux changements climatiques et catastrophes naturelles, ainsi que la désertification et la sécheresse auront un effet catastrophique sur le pays durant les années à venir. Aussi, il faut souligner que c'est tout l'écosystème national déjà touché qui risque d'en souffrir le plus. Selon des experts, l'Algérie va faire face à une large disparition d'espèces végétales et animales, diminution des réserves nutritives, notamment pour les populations autochtones. Le directeur général de l'Office national de la météorologie, Ferhat Aounar, a déclaré, lors d'une rencontre au quotidien El Moudjahid, en mars 2009, que l'Algérie connaît les mêmes changements climatiques enregistrés au niveau du bassin méditerranéen, faisant remarquer qu'il s'agit d'une région des "plus vulnérables" au regard de l'impact des changements météorologiques. A ce sujet, il dira que notre pays est exposé aux effets négatifs des changements climatiques et des émissions à effet de serre, notamment les inondations, la sécheresse et les températures élevées. Abordant les solutions possibles pour faire face à tous ces changements, le responsable de l'Office a révélé les objectifs du plan 2009-2013 qui visent dans leur ensemble à développer le réseau de prévisions météorologiques en Algérie. Il a tenu à énumérer certaines réalisations dont la création de 10 stations automatiques à Alger, la mise au point d'un système de réception de données à partir de satellites et le radar météorologique pour mesurer la pluviométrie, en vue d'améliorer les prévisions météorologiques et la gestion des risques d'origine climatique. Ainsi que la mise au point d'un plan pour la définition des régions vulnérables, l'installation d'un système d'alerte adéquat et le développement de la recherche scientifique en la matière. Enfin il faut souligner que l'Algérie, qui est un pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz, a depuis longtemps adopté une méthode technologique moderne d'un système de captage et de séquestration du CO2. Moumen Larabi