Eclairage n Le glaucome congénital, qui est la première cause de cécité chez l'enfant dans notre pays, peut être évité grâce à un «diagnostic précoce» ou guéri par le biais d'un «traitement chirurgical urgent» et une «rééducation oculaire». De l'avis des spécialistes, la lutte contre les cécités curables dans notre pays passe par la sensibilisation de la population sur les dangers que représentent pour les yeux le tabagisme, l'exposition prolongée au soleil, le manque d'hygiène et la malnutrition. Mais aussi et surtout par la prévention du glaucome et de la rétinopathie diabétique. Le glaucome, faut-il le signaler, a pour principal symptôme la détérioration du champ visuel, alors que la rétinopathie diabétique, qui est une complication du diabète, se traduit par une baisse importante de la vision. Ces deux affections comptent parmi les principales causes de cécité dans notre pays. «Il faut savoir qu'un Algérien sur 4 est diabétique et que le glaucome chronique est très présent chez les diabétiques», dira à ce propos le Dr Merad dans son intervention au séminaire organisé au CHU de Béni Messous. Et de faire remarquer que la chirurgie n'est pas toujours efficace devant les cas de rétinopathie diabétique : «Le laser peut stabiliser la progression de l'affection, mais ne peut la guérir.» «C'est pourquoi les diabétiques doivent contrôler régulièrement et strictement leur glycémie et effectuer systématiquement un examen annuel de leurs yeux, c'est le meilleur moyen pour eux de prévenir la cécité», recommandera-t-elle. Dans cet ordre d'idées, il y a lieu de noter que la rétinopathie diabétique se développe le plus souvent chez les diabétiques sans qu'ils s'en aperçoivent. Chez l'enfant, la cécité est causée dans beaucoup de cas par le glaucome congénital. Une maladie qui peut être évitée grâce à un «diagnostic précoce» ou guérie par le biais d'un «traitement chirurgical urgent» et une «rééducation oculaire», selon le Dr Ghemri. S'agissant des Dmla, qui touchent principalement les personnes âgées de 50 ans et plus et se traduisent par une baisse de la vision, une déformation des images et l'impossibilité de lire un mot en entier, elles ne sont pas très fréquentes dans notre pays. Car «notre population est relativement jeune», explique le Pr Nouri. «Mais son vieillissement risque de poser des problèmes dans 20 ans», avertit, de son côté, le Dr Metti tout en déplorant l'absence d'études et de statistiques sur cette affection oculaire dont on ignore encore les causes au jour d'aujourd'hui. Tout ce qu'on sait est que l'âge, les antécédents familiaux, l'hypertension artérielle, l'exposition prolongée au soleil, le surpoids et les mauvaises habitudes alimentaires en sont des facteurs de risque.