Autant le réchauffement climatique profite aux pays riches, autant il nuit aux pays pauvres. Chaque année, environ 160 000 personnes meurent dans le monde à cause des effets des changements climatiques et ce chiffre pourrait presque doubler, à en croire des scientifiques qui soulignent que la plupart des décès risquent d'être enregistrés en Afrique, en Amérique latine ou en Asie du Sud-est en raison de la malnutrition, de la dysenterie ou du paludisme provoqués par la hausse des températures, les inondations et la sécheresse. Une étude conduite par des experts de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Ecole de Londres pour l'hygiène et la médecine tropicale a également conclu que les enfants vivant dans les pays en voie de développement sont les plus vulnérables. De son côté, l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace a annoncé récemment que les problèmes liés au climat pourraient générer 200 millions de réfugiés dans les 30 prochaines années, en se basant sur l'étude d'un professeur de l'université de Hambourg, en Allemagne. D'après la même étude, plus de 20 millions de personnes ont été déplacées déjà à cause du réchauffement climatique, surtout dans le Sahel africain, le Bangladesh et des îles du Pacifique Sud. Dans les prochaines années, «les conditions de vie pour des centaines de millions de personnes, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde, vont se détériorer dans une telle mesure qu'elles seront forcées de quitter leur pays pour survivre». «Alors que les plus pauvres de ce monde, qui ne peuvent rien au réchauffement climatique, sont les premiers touchés, les Etats industriels nient leurs responsabilités et se protègent des exilés par des lois», a commenté un expert de Greenpeace.