La justice française a condamné hier, vendredi, à des peines allant de 7 ans de prison à 18 ans de réclusion criminelle quatre gitans poursuivis pour le meurtre en 2005 à Perpignan, en France, de Mohamed Bey Bachir, un Franco-Algérien de 28 ans. Un cinquième gitan, dont la présence sur les lieux du drame n'avait pas été formellement établie par l'enquête, a été acquitté par la cour d'assises des mineurs des Pyrénées orientales. A l'issue d'un délibéré de cinq heures, les jurés n'ont pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé des peines comprises entre 30 ans de réclusion criminelle et 4 à 5 ans de prison contre les 5 accusés, aujourd'hui âgés de 18 à 41 ans. Le 22 mai 2005, au cours d'une altercation suivant la dégradation de son véhicule dans le vieux Perpignan, Mohamed Bey Bachir avait blessé Giovanni Cargol, un gitan de 26 ans, d'un coup de couteau au visage. Il avait été ensuite poursuivi par un groupe de gitans et battu à mort, à coups de barre de fer, dans un petit café d'une rue proche. Le meurtre de M. Bey Bachir avait provoqué de vives tensions entre les communautés maghrébine et gitane de la ville. Quelques jours après, un second meurtre, celui d'un Marocain de 42 ans pour une rivalité amoureuse, avait débouché sur de violentes émeutes.