Contacté par nos soins, le consul d'Algérie à Montpellier, Rachid Harraïgue, a appelé la communauté maghrébine installée à Perpignan à « ne pas répondre par la violence » suite au meurtre de Mohamed Bey-Bachir, un Algérien de 28 ans. « Nous attendons que justice soit faite. Nous faisons confiance à la justice et la police françaises », a ajouté M. Harraïgue, qui s'est longuement entretenu avec le procureur de la République, le préfet et le maire de Perpignan. L'assassinat de Mohamed Bey-Bachir, achevé à coups de barre par une bande de plus d'une dizaine de Gitans, alors qu'il tentait d'empêcher un vol, a pris une très grande ampleur dans toute la France. A Perpignan, où vit le plus gros des 6000 Algériens installés dans le département des Pyrénées-Orientales, il a suscité dans la nuit de mardi à mercredi de violentes échauffourées entre jeunes Maghrébins et policiers et une vive tension avec la communauté gitane. Ces accrochages ont conduit à huit interpellations parmi les manifestants, dont deux mineurs. Plusieurs d'entre eux devaient dès hier comparaître devant la justice, selon Jean-Damien Moustier, le chef de la sûreté départementale. Les policiers ont également dû s'interposer pour éviter des heurts entre les deux communautés. L'enquête sur cet ignoble assassinat s'est soldée, hier, par l'arrestation de trois personnes de la communauté gitane. Parmi elles figure l'auteur principal présumé. Les trois hommes ont opposé une farouche résistance, tout en tirant des coups de feu sur les forces de l'ordre.