Au lendemain d'une marche de la communauté maghrébine, un autre assassinat a eu lieu dans la ville. Durant toute la nuit de dimanche à lundi derniers, des émeutes ont éclaté à Perpignan (sud-ouest de la France), suite à un autre assassinat d'un maghrébin en moins d'une semaine. Un homme d'origine marocaine a été tué par arme à feu à 19 heures, et huit autres personnes ont été blessées dont deux par arme à feu. Ces nouveaux événements, survenus une semaine après l'assassinat d'un français d'origine algérienne âgé de 28 ans, ont de nouveau mis le feu aux poudres, mettant ainsi fin à une accalmie précaire dans la ville. Ce n'est qu'à 2 heures que le calme est revenu après l'arrivée de plusieurs renforts de policiers et de gendarmes dépêchés des départements limitrophes. Dès l'annonce du meurtre, des groupes de jeunes maghrébins ont envahi le quartier Saint-Jacques en cassant des vitrines et brûlant des voitures. Ce quartier a connu, durant toute la semaine écoulée, des échauffourées et des escarmouches entre des bandes de jeunes maghrébins et des gitans depuis l'assassinat de Mohamed Bey-Bachir le 22 mai dernier par un groupe de gitans qui voulaient voler son véhicule. Les voleurs s'acharnent sur la victime à coups de batte de baseball et d'autres objets en fer. Des affrontements avaient alors éclaté entre des jeunes des deux communautés et une cinquantaine de voitures ont été incendiées. La police avait procédé à 37 arrestations et des peines de prison ferme ont été prononcées par le tribunal de la ville ; ce qui avait provoqué de nouveau l'ire de la communauté maghrébine. Durant la nuit de violence, 8 blessés ont été recensés dont deux par arme à feu, la rumeur faisant état d'un autre meurtre de maghrébin a échauffé les esprits. Des forces de police et de gendarmerie ont été déployées dans les quartiers touchés par la violence. La communauté maghrébine avait pourtant organisé une marche silencieuse samedi dernier, et la famille de la première victime avait même appelé au calme. Les forces de sécurité continuent à quadriller les quartiers chauds en prévision d'une autre nuit d'émeutes. Synthèse Saïd Ibrahim