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Ainsi va la vie
Envers et contre tous (5e partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 07 - 2007

Résumé de la 4e partie n Zineb est très heureuse d'être enceinte, mais son bonheur est altéré par la tiédeur de la réaction de son mari.
Il devient de plus en plus difficile pour la jeune femme de cacher sa grossesse. C'est pourquoi, elle s'ingénue à trouver toutes les astuces possibles et imaginables pour dissimuler son état à tout le monde, mais surtout à son amie. Cependant, elle y arrive difficilement. Au fil des semaines et des mois, sa grossesse devient visible l'obligeant à rester souvent à la maison. Au 7e mois, Zineb se rend compte qu'en plus de la fatigue due à son état, elle est épuisée par tous ses efforts. Elle conclut qu'il lui faut s'éloigner jusqu'à son accouchement.
A vrai dire, elle aurait bien voulu régler le problème une fois pour toutes, mais Madjid ne veut pas entendre parler d'une confrontation avec Fatiha. Elle-même n'envisage pas de gaieté de cœur une telle éventualité, mais elle se dit qu'un jour, il faudra bien passer par là et le plus tôt sera le mieux. «J'aimerais partir quelque temps chez ma mère en France», dit-elle un jour à son mari qui ne montre aucun signe de surprise. «Oui je crois que ce ne sera pas une mauvaise idée. Tu penses partir quand ?» «Dès que possible. Mon visa est en cours de validité et je n'ai plus qu'à acheter le billet.» Ils se taisent tous les deux pensant certainement à la même chose.
Zineb parle la première : «Il faudra bien que je revienne après mon accouchement.» «Oui je sais, et alors ?» «Allons, tu sais bien ce que je veux dire. Comment allons-nous faire ? Je suis peut-être arrivée à cacher ma grossesse, mais je ne vais pas cacher mon bébé.»
La prenant dans ses bras, il lui dit en caressant ses cheveux : «Nous n'en sommes pas encore là. Pour le moment, tu ne dois penser à rien d'autre qu'à ta santé et à celle de notre enfant. Ne te fais pas trop de soucis, tout finira par s'arranger.»
Elle n'est pourtant pas dupe. Elle sait très bien que lui-même n'est pas aussi rassuré qu'il veut le montrer. Elle se dit qu'il a pourtant raison. Cela ne sert à rien de se rendre malade pour quelque chose qui ne s'est pas encore produit. Et puis qui sait, d'ici à deux ou trois mois, beaucoup de choses peuvent changer.
Deux semaines plus tard, Zineb, qui avait pris le soin de ne pas rencontrer Fatiha, s'envole pour la France. Appelant son amie quelques heures seulement avant son départ, elle lui dit que sa mère, tombée subitement malade, la réclamait en urgence à son chevet.
Contrairement à ce qu'il veut faire croire à Zineb, Madjid se sent de plus en plus mal dans cette double vie. Son cœur a, certes, choisi Zineb, mais cela ne l'autorise pas pour autant à sacrifier la mère de ses enfants. Ce qu'il appréhende par-dessus tout, c'est le jour, inévitable, où Fatiha saura la vérité. Ce jour arrivera plus vite qu'il ne le croit. En effet, un matin, 3 mois après le départ de Zineb en France, Fatiha entend sonner à la porte et en ouvrant, elle se retrouve nez à nez avec Mohamed qu'elle n'avait plus revu depuis sa mystérieuse disparition. (à suivre...)


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