Résumé de la 4e partie n Mériem croit que sa belle-fille est stérile et que ce sera une raison de la renvoyer. Mais voilà que Zahia tombe enceinte. Les signes de la grossesse sont si évidents que Mériem ne peut plus les nier. — ainsi donc, tu es enceinte ! — si Dieu veut ! — et tu penses ainsi nous tenir, mon fils et moi ? — pas du tout, dit Zahia, je voudrais me réconcilier avec toi ! — jamais, dit Mériem, tu m'as privée de l'affection de mon fils, je ne te le pardonnerai jamais ! Zahia n'est pas plus avancée, mais au moins, maintenant, elle ne risque plus d'être répudiée. Cependant, Mériem a trouvé un moyen de faire du mal à Zahia. Elle la charge des plus lourds travaux dans l'espoir de la faire avorter. Un jour qu'elle lui demande de faire rouler dans la cour la meule en rocher, Larbi entre. — Que fais-tu, demande-t-il à sa femme. — je roule la meule, c'est ta mère qui me l'a demandé. — mais tu es folle ! Tu vas faire une fausse couche ! Il lui interdit de continuer le travail et va voir sa mère. — ne donne plus ce genre de travail à ma femme ! Mériem le regarde méchamment. — tu veux que ce soit moi qui le fasse ? — je pourrais le faire, à mon retour. Tu risques de lui provoquer une fausse couche ! La belle mère hausse les épaules. — que de délicatesse ! Mais elle obéit : elle ne voudrait pas que son fils lui reproche d'avoir fait avorter sa femme ! La grossesse se poursuit. Au huitième mois, Zahia ne peut presque plus bouger, mais elle s'acquitte des tâches quotidiennes. Dès que son mari entre, il lui défend de toucher à quoi que ce soit. — tu mets l'enfant en danger ! Mériem ne perd pas l'occasion de se moquer. — qui est-il, cet enfant qui va naître ? Un roi ? Un émir ? — elle doit se ménager, dit Larbi. — tu la chouchoutes trop… Regarde plutôt comment elle gâche nos provisions d'huile ! Elle lui montre une fiole renversée. Larbi gronde aussitôt sa femme. — tu sais combien l'huile est précieuse, il ne faut pas la gâcher ! — ce n'est pas moi, dit la jeune femme. — quoi, elle m'accuse d'être une menteuse ! — arrêtez, dit Larbi, de vous quereller, tout ce que je veux, c'est qu'il n'y ait pas de gaspillage. La nourriture est si difficile à gagner ! Zahia ne dit rien, sa belle-mère non plus. Les deux femmes se regardent en chiens de faïence. Mériem est pressée de se venger de sa belle-fille. — tu ne perds rien pour attendre, maugrée-t-elle. (à suivre...)