Résumé de la 1re partie n La méchante cuisinière eut très peur quand elle s'aperçut au petit matin que les deux enfants étaient partis. Que vais-je dire maintenant au garde-forestier quand il rentrera et verra que les enfants ne sont pas là ? pensa-t-elle. Qu'on se mette promptement à leurs recherches afin de les rattraper. Elle envoya trois valets à leur poursuite avec l'ordre de courir et de ramener les enfants. Cependant les enfants étaient assis à l'orée de la forêt et lorsqu'ils virent de loin les trois valets venir au pas de course, Madelon dit à Dénichet : «Si tu ne me quittes pas, je ne te quitterai pas non plus.» — Au grand jamais, répondit Dénichet. — Deviens un petit rosier, lui dit-elle, et moi je serai une petite rose dessus. Quand les trois valets arrivèrent à l'orée de la forêt, il n'y avait là qu'un rosier portant une petite rose tout en haut, et aucune trace des enfants, nulle part. Alors ils se dirent : «Rien à faire ici.» Ils rentrèrent et déclarèrent à la cuisinière qu'ils n'avaient absolument rien vu, hormis un petit rosier avec une petite rose tout en haut. — Nigauds, les réprimanda la vieille cuisinière, vous auriez dû couper en deux le rosier et cueillir la petite rose pour la rapporter ici. Courez vite le faire. Pour la seconde fois, il leur fallut donc partir à la recherche des enfants. Mais lorsque ceux-ci les virent venir de loin, Madelon dit : «Si tu ne me quittes pas, je ne te quitterai pas non plus.» — Au grand jamais, répondit Dénichet. — Alors deviens une chapelle, dit Madelon, et moi, je serai la couronne à l'intérieur. Quand les trois valets approchèrent, il n'y avait là qu'une chapelle avec une couronne à l'intérieur. «Que faut-il faire maintenant ?», se dirent-ils entre eux. «Rentrons à la maison.» Dès qu'ils arrivèrent, la cuisinière leur demanda s'ils n'avaient rien trouvé. Ils répondirent que non, qu'ils n'avaient vu qu'une chapelle qui contenait une couronne. — Nigauds, gronda la cuisinière, pourquoi n'avez-vous pas démoli la chapelle et rapporté le couronne ici ? Alors la cuisinière elle-même se mit en route et partit avec les trois valets à la poursuite des enfants. Mais ceux-ci virent de loin les trois valets avec la cuisinière qui clopinait sur leurs talons. — Si tu ne me quittes pas, je ne te quitterai pas non plus. — Au grand jamais, répondit Dénichet. — Deviens un étang, dit Madelon, et moi, je serai le canard qui nage dessus. Or, quand la cuisinière arriva et qu'elle vit l'étang, elle se pencha au-dessus et voulut le boire entièrement. Mais le canard nagea promptement vers elle, la saisit par la tête avec son bec et l'entraîna au fond de l'eau : la vieille sorcière s'y noya. Alors les enfants rentrèrent ensemble à la maison et ils furent profondément heureux.