Tourisme n Le manque de culture touristique constitue un handicap majeur pour le développement de cette activité au niveau de cette wilaya. Les potentialités sont là, mais le reste ne suit pas. Avec une côte qui s'étend sur 80 km, des montagnes et de vastes forêts, une situation géographique voisine de la capitale et de son aéroport international, ainsi qu'un important réseau routier, la wilaya de Boumerdès peut se targuer de posséder des potentialités touristiques riches et diversifiées la disposant à devenir un pôle privilégié pour le tourisme, facteur d'un véritable développement local. Mais la prise en charge des vacanciers laisse à désirer. L'une des grandes contraintes à laquelle sont confrontés des millions d'estivants et de visiteurs reste le manque de structures d'accueil adéquates ; la région ne disposant que de 13 hôtels (non classés) d'une capacité globale de 2 900 lits, et 5 000 autres lits disponibles au niveau de 10 camps de toile. Un nouvel hôtel de 70 lits vient d'ouvrir ses portes dans la localité de Boudouaou El-Bahri mais qui ne rétablit pas le déséquilibre dans la répartition de ces structures entre les 18 plages autorisées à la baignade sur les 35 que compte la région. Selon un rapport de l'APW de Boumerdès, le développement touristique de la région est confronté à diverses contraintes, dont la plus importante est «le conflit entre la direction du patrimoine et les particuliers concernant le statut de certaines zones d'extension touristiques» (ZET), et des «différends relatifs à la régularisation de l'exploitation des espaces occupés par des constructions implantées dans des ZET. Le document fait état du «manque de professionnalisme des investisseurs et des opérateurs», de «l'absence» d'une culture touristique, des lourdeurs bureaucratiques et de la pollution du littoral due à «l'exploitation de son sable» et aux «rejets d'eaux usées» au niveau des plages de Sidi El-Madjni, Cap Djinet et Zemmouri. En matière de projets, la directrice du secteur a fait part du recensement par ses services de 21 projets d'investissements touristiques, «dont la majorité est à l'arrêt pour différentes raisons». Elle a relevé, par ailleurs, une «nette progression» du nombre de demandes d'investissements, ses services ont réceptionné 30 demandes «actuellement à l'étude». Le projet le «plus ambitieux», selon la responsable, est celui du groupe saoudien (Sider), actuellement à l'étude au niveau du ministère de tutelle. Il s'agit de la réalisation au niveau de la ZET de Zemmouri Ouest d'un village touristique de 13 223 m2. Il abritera une salle de conférences, des espaces verts et de jeux, des locaux commerciaux et des hôtels d'une capacité de 2 600 lits. La direction du tourisme compte lancer à l'avenir 13 nouvelles ZET, dont la plus importante est prévue dans la localité de Bouzegza Kedara près du grand barrage, ainsi que dans les localités de Larbaâtache, Legata, Cap Djinet et Naciria.