Infrastructures n Le centre pénitentiaire de Serkadji, qui sera transformé en musée, sera remplacé par celui de Bab Ejdid. Le ministre, qui s'exprimait en marge du 4e Salon national de la main-d'œuvre pénitentiaire organisé par la direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion au Palais de la Culture, a également affirmé que 19 000 nouvelles places pénitentiaires seront réalisées dans moins de 24 mois. Ces nouvelles places, qui permettront d'alléger la charge enregistrée dans certains établissements, seront, selon Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, réparties en 13 nouveaux établissements qui seront construits dans les Hauts-plateaux et le sud selon les normes internationales avec des cellules individuelles de 9m2 à côté de 950 espaces destinés à la formation professionnelle et l'enseignement général. «Ces établissements comprendront obligatoirement des espaces de formation professionnelle et d'enseignement général ainsi que de loisirs et de santé pour prendre en charge au moins 90% des détenus», dira-t-il. Ainsi donc, les établissements vétustes seront remplacés par de nouveaux selon M. Felioune, notamment ceux localisés dans les grandes villes. Ainsi le centre pénitentiaire de Serkadji, qui sera transformé en musée, sera remplacé par celui de Bab Ejdid. Par ailleurs le ministre a annoncé que les candidats au BEM ont enregistré un taux de réussite de 57%. Visitant les différents stands des produits et travaux exposés par les 20 pénitentiaires ayant participé à ce 4e Salon de la main-d'œuvre, le ministre et garde des Sceaux a donné des instructions pour que les établissements pénitentiaires qui ont réalisé une bonne production agricole soient encouragés et soutenus par la mise à leur disposition de terres irriguées «à condition qu'elles soient bien exploitées, pour obtenir une bonne production qui sera mise sur le marché national». En outre, le ministre évoquera le problème du non-suivi ou de la prise en charge totale des détenus qui sortent de prison après avoir bénéficié de formations diplomantes et qualifiantes. De son côté, la conseillère du ministre de la Justice, Mme Bisker, nous indiquera que suivant «la politique de la défense sociale», tous les détenus doivent préparer leur insertion sociale par leur adhésion à l'enseignement et la formation que l'Etat met en place. «Les détenus sont accompagnés de psychologues qui les amènent à transcender l'univers carcéral et qui leur rappellent qu'il y a un après-prison», a-t-elle déclaré. Et d'ajouter que les produits et travaux réalisés par les détenus seront, dans un avenir proche, mis à la vente. «on veut établir des partenariats avec les secteurs économiques pour vendre les produits des détenus et l'argent, en contrepartie, sera mis de côté au profit de chacun selon son travail jusqu'à sa libération et sa sortie de prison. Ainsi il ne sera pas un fardeau pour sa famille.» A signaler que l'office national des travaux éducatif (Onte) a exposé les produits réalisés proposés à des prix abordables aux organismes publics.