Le journaliste britannique de la BBC, Alan Johnston, qui avait été enlevé le 12 mars dernier à Gaza, a été libéré, hier, mardi après avoir passé près de quatre mois en captivité. La libération de Johnston, qui détient le «record» de la plus longue détention à Gaza pour un étranger avec 113 jours de captivité, a été obtenue à la suite de pressions exercées par le mouvement Hamas qui contrôle ce territoire. «Sans les pressions vraiment fortes du Hamas, je serai encore dans cette pièce pour longtemps», a déclaré Johnston, lors d'une conférence de presse durant laquelle il a évoqué sa détention dans une «pièce sombre». Le Hamas, qui détient le pouvoir à Gaza depuis le 15 juin dernier, a visiblement réussi là où l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avait échoué durant les mois précédant le coup de force du Hamas. «Je ne savais pas comment tout cela allait se terminer. La tension psychologique est énorme», a ajouté Johnston, le visage pâle et les traits tirés, visiblement amaigri, vêtu d'une chemise bleue, d'un blazer foncé et d'un jean. Il a exprimé son « immense soulagement» pour avoir été libéré et a indiqué qu'il avait été en mesure d'écouter les programmes de la BBC après deux semaines de ses quatre mois de captivité. Il a affirmé qu'il n'avait pas été torturé, qu'il a été détenu dans «des endroits sombres» et avoir été nourri succinctement, notamment de pain. Ghazi Hamad, le porte-parole de M. Haniyeh, a indiqué que «le gouvernement du Hamas avait fait une offre importante pour assurer la libération de Johnston et tourner la page de cet enlèvement». «Le gouvernement palestinien dans la bande de Gaza est sérieux dans sa volonté d'imposer la sécurité et d'assurer la stabilité à l'intérieur de ce territoire. Nous voulons la sécurité également en Cisjordanie et à Jérusalem», a assuré Haniyeh lors de cette conférence de presse.