La Grande-Bretagne a poussé, hier, un immense soupir de soulagement après la libération du correspondant de la BBC à Gaza, Alan Johnston. “J'étais comme enterré vivant, éloigné du monde et parfois c'était vraiment terrifiant”, a relaté le journaliste britannique Alan Johnston dès sa libération. Il avait été enlevé le 12 mars dernier par l'un des plus puissants clans de Gaza, les Doghmoush, dont le chef dirige l'armée de l'islam. Il a passé 113 jours en captivité. Ce qu'il le faisait tenir par-dessus tout est le soutien des gens et la campagne internationale en sa faveur, car il était en mesure d'écouter les programmes de la BBC. La libération de Johnston a été obtenue suite à des pressions exercées par le mouvement islamiste Hamas qui contrôle ce territoire. “Sans les pressions vraiment fortes du Hamas, qui s'est engagé à régler les multiples problèmes de sécurité à Gaza, je serais encore dans cette pièce pour longtemps, très longtemps”, a estimé Johnston. Le Premier ministre limogé du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lui a remis deux cadeaux avant de quitter la bande de Gaza : un drapeau palestinien dont il a enveloppé le journaliste qui l'a retiré rapidement et une boîte sur laquelle était gravée la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est. Johnston, 45 ans, correspondant à Gaza pour la BBC depuis 2004, détenteur de plusieurs prix récompensant son travail journalistique, et qui était venu d'Ecosse pour s'installer à Gaza, a tout particulièrement remercié à cette occasion M. Haniyeh et le Hamas “pour avoir œuvré à ma libération dès le début”. Johnson détient le “record” de la plus longue détention d'étranger à Gaza. Djazia Safta/Agences