La production de la pomme de terre sera très importante cette année. Cela aura un impact positif sur les prix de ce produit «élémentaire» des Algériens. Cette estimation a été faite par Rachid Bouziane, président de la commission nationale des gérants de marchés de gros, hier, lors d'un point de presse, organisé au niveau de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). D'après M. Bouziane, les prix des fruits et légumes seront revus à la baisse, notamment celui de la pomme de terre qui sera vendue, selon ses dires, à 30 DA à partir du mois de septembre. «Nous nous sommes informés de la situation à travers nos importateurs qui nous ont indiqué que la production, en Europe, de la pomme de terre sera satisfaisante cette année», dira-t-il précisant que le produit, de ce fait, sera cédé à des tarifs raisonnables allant jusqu'à 30 DA, voire moins. Par ailleurs, le conférencier s'est étalé sur les raisons qui sont derrière cette flambée des prix l'expliquant essentiellement par l'anarchie qui règne dans nos marchés. «Il n'y a pas de coordination entre les différents acteurs de marchés à savoir les agriculteurs, les mandataires et les importateurs», constate-t-il. Dans ce sens, il a annoncé que sa corporation a décidé de réunir les éléments (les acteurs de marché) dans une commission qui sera créée incessamment. L'objectif qui lui sera assigné est de veiller au contrôle de la production des fruits et des légumes aussi bien sur le marché national qu'international. «Cette commission nous permettra d'indiquer à nos agriculteurs les besoins de marché, cela d'une part, et d'autre part, on les aidera à écouler leur production ailleurs s'il y a un surplus, et ce, à travers nos importateurs qui se chargent, en plus de l'approvisionnement du marché, de nous informer des zones ou le manque d'un produit ou d'un autre est constaté», explique-t-il. Outre cela, la rencontre d'hier a été l'occasion pour les représentants des marchés de légumes et fruits de faire le constat de la situation de nos marchés qui laisse à désirer. Selon El Hadj Deradji, représentant des mandataires au sein de l'Ugcaa, nos marchés sont dépourvus de toutes les infrastructures de base qui peuvent permettre un minimum d'organisation. «Je me demande comment on peut organiser un marché qui n'a ni éclairage public, ni routes goudronnées, ni regards d'évacuation d'eau et le comble sans sécurité», déplore-t-il. Pour sa part, M. Boulanouar, chargé de communication au sein de l'Ugcaa, a appelé les autorités à s'impliquer davantage dans la gestion des marchés (fruits et légumes, véhicules, bestiaux…), afin de mettre de l'ordre dans nos marchés dont la situation est déplorable. «Il faut que tous les secteurs s'impliquent, à commencer par le ministère de l'Intérieur pour la sécurité et l'infrastructure, le ministère du Commerce (pour l'inspection), le ministère de la Santé… Tous ensemble, nous pourrons remettre le train sur les rails», conclura-t-il.