Résumé de la 14e partie n Le «Titanic» ne peut éviter la collision avec l'iceberg qui a surgi sur sa route et que les vigies n'ont pu voir à temps. Les portes s'ouvrent, les passagers, inquiets, assaillent les stewards de questions. «Pourquoi stoppons- nous ?» «Nous avons heurté quelque chose ?» «Dites-nous si nous sommes en danger ! «On nous a assurés que le “Titanic” est insubmersible !» Le colonel Archibald intervient : «Voyons, messieurs dames, calmez-vous...On va nous informer de ce qui s'est passé !» Il va au fumoir et retrouve quelques-uns des amis qu'il avait quittés un peu plus tôt. Ils sont en train de discuter et de jouer aux cartes comme si de rien n'était. «Mes amis... dit le colonel. — Ah, Archibald, vous revenez jouer avec nous ? — Non mes amis... Vous n'avez donc rien senti ?» Un des passagers lève les yeux vers lui. «Vous voulez parler de ce raclement contre la coque ? Nous l'avons entendu bien sûr, et nous nous sommes précipités vers le pont... — Nous avons regardé par-dessus bord, ajoute un autre, mais nous n'avons rien vu, alors nous sommes revenus à nos places... — Ce n'était rien !» Le colonel hoche la tête, sceptique. «Le bateau s'est quand même arrêté, une première fois, puis une seconde et depuis, nous sommes stoppés. Il a dû se passer quelque chose !» Les hommes s'arrêtent de jouer. «Vous croyez...? -Oui, répète le colonel, sur un ton peu rassurant, je pense qu'il s'est passé quelque chose...» A ce moment-là, le président-directeur général, Bruce Ismay, le capitaine Smith et l'ingénieur Andrews, celui-là même qui a construit le «Titanic», passent dans le couloir. Ils discutent, mais en apercevant le groupe de bridgeurs, ils se taisent et ralentissent même le pas, comme s'ils ne voulaient pas les inquiéter. «Vous êtes encore là, messieurs», dit le capitaine Smith. Comme le colonel Archibald s'est lié d'amitié avec lui, il se permet de lui poser une question. «Capitaine, pourquoi a-t-on stoppé les machines ? — Ce n'est rien, dit le capitaine, nous repartirons dès que nous aurons réparé... — Il s'est passé quelque chose ? — Oui, nous avons heurté un iceberg. — C'est grave ?», demande le colonel. C'est Ismay qui répond : «Non, dans une heure nous repartons !» (à suivre...)