Le fait curieux dans cette élection du nouveau président du MCA, c'est que lors de l'AGEx, la reconduction de Rachid Marif en qualité de président d'honneur de l'association El-Mouloudia a été faite à main levée et presque à l'unanimité, ce qui suppose que l'ambassadeur d'Algérie à Rome risque d'avoir une influence certaine sur le choix du futur président. D'ailleurs son appui à l'équipe sortante, c'est-à-dire les membres du directoire et leurs alliés du «G8» et une partie de l'assemblée générale, n'est plus un secret pour personne. Même si Marif reste imprévisible, lui qui, à chaque fois qu'il en a eu l'occasion, n'a pas épargné les membres du directoire, comme lors du dernier stage de l'équipe à Rome où, lors d'un dîner, il a fustigé tout le monde. Mais ceux qui connaissent l'homme savent que c'est sa façon de faire et d'imposer sa vision. Toujours est-il que dans son camp, deux candidats potentiels semblent partants pour le scrutin du 22 juillet. Il s'agit de Sid Ali Aouf, le petit-fils du fondateur du Mouloudia d'Alger et membre du «G8» (le groupe des membres du comité directeur qui s'est démarqué du Dr Messaoudi) et Omar Katrandji, celui qui a présidé le directoire depuis le 24 octobre 2006 jusqu'à la dernière AGEx. Chacun des candidats a ses atouts mais aussi ses faiblesses. Ainsi à Aouf, qui représente la voie de la légitimité historique et le renouveau, tout en promettant l'apport de nouveaux sponsors (à hauteur de 20 milliards de centimes), on prête simplement son manque d'expérience et un crédit popularité moins évident que d'autres candidats. Katrandji, pour sa part, qui se targue d'un bilan jugé positif (deux Coupes d'Algérie chez les seniors et les cadets et une Supercoupe) et d'une gestion plus saine, se serait toutefois fait plusieurs opposants depuis qu'il a été à la tête du directoire en fermant la porte à plusieurs membres de l'AG. A ces deux noms, on peut ajouter ceux de M'hamed Mekirèche, ancien président de la FAF, un homme très respecté pour son passé au sein du club. Préféré par Marif en personne, ce dernier aurait refusé gentiment de se porter candidat à la présidence. Il y a également Sid-Ahmed Kerkouche, membre de l'AG, moins médiatisé que le reste des autres personnalités du club, un cadre supérieur reconnu pour ses talents de gestionnaire. Le cas Nabil Mostefaoui, bienfaiteur du club depuis plus d'une année et nouveau membre de l'AG, ne serait pas possible car, selon quelques membres de l'association El-Mouloudia, celui-ci n'est pas éligible car n'ayant pas trois ans d'activité en qualité de membre de l'AG. Reste la surprise Marif : au cas où tous les noms cités ne passeraient pas, quel serait donc ce candidat qui ferait l'unanimité au sein de la majorité des membres de l'assemblée générale.