Déçu par l'attitude d'une bonne partie des membres de l'assemblée générale qui n'ont pas daigné se présenter au dîner qu'il a offert hier à l'hôtel Hilton international des pins Maritimes d'Alger en leur honneur et en hommage à toute la famille mouloudéenne pour avoir réussi à dépasser ses clivages pour élire un nouveau président, en la personne de M. Kercouche, le président d'honneur de l'Association El-Mouloudia, Rachid Marif a décidé de démissionner. L'annonce a été faite hier par l'intéressé lui-même au cours d'un repas où ont brillé par leur absence les membres de la Fondation Braham-Derriche et les partisans du candidat Gaceb qui ont refusé de répondre à l'invitation de celui qui a trop tergiversé, selon eux, pour choisir son camp. Marif avait, il y a trois mois, présenté sa démission à l'assemblée générale de l'Association El-Mouloudia dont la majorité écrasante l'a reconduit à son poste de président d'honneur lors de l'assemblée générale extraordinaire du 10 juillet pour l'amendement des statuts. Par la suite, il y a l'histoire de la représentation qu'il a donnée à Tafat Ahmed puis la procuration de vote à Balamane Rafik, ce qui a irrité plus d'un puisque Marif a été accusé par le groupe de Gaceb et des membres de la Fondation Braham-Derriche de jouer double jeu. Tantôt pour ceux-ci, tantôt pour ceux-là. Et pourtant, l'ambassadeur d'Algérie à Rome avait tenu à s'adresser aux membres de l'AG à travers un communiqué dans lequel il appelle au rassemblement et à l'union de tous les Mouloudéens, tout en mettant en exergue sa neutralité. Mieux encore, il affirmera qu'il était prêt à aider n'importe quel président qui sortirait démocratiquement des urnes. Ce qui ne sera désormais plus le cas puisque Marif a annoncé son retrait définitif du Mouloudia d'Alger et de l'Association El-Mouloudia pour, dira-t-il, des considérations professionnelles (argument classique). Cette décision a été par ailleurs commentée différemment par les membres de la famille mouloudéenne puisque les uns sont déçus de voir le club et l'association perdre un aussi important soutien, alors que pour d'autres, c'est l'aubaine puisque le Doyen sera enfin libéré de l'influence trop lourde imposée par le désormais le président d'honneur. D'autres, encore, considèrent que cette information est un non-événement et que le Mouloudia a toujours survécu aux hommes. Ces derniers passent, mais l'institution, elle, reste. Et le MCA doit demeurer debout.