Résumé de la 10e partie n L'oncle Tahar demande à Omar de s'occuper de son fils handicapé. L'oncle a dit qu'«il attend de lui autre chose». Omar est intrigué : que peut bien attendre de moi mon oncle ? Quel service peut-il rendre à un homme de l'importance de son oncle, lui pauvre garçon de la campagne ? L'oncle n'en dit pas plus. Après le repas, il lui allume la télévision dans une sorte d'antichambre jouxtant le bureau. Il l'a également autorisé à manipuler l'ordinateur. —Tu sais t'en servir ? lui a-t-il demandé — Oui, mon oncle, nous avons un cybercafé au village. Il a préféré tout de même regarder un match à la télé. Vers seize heures, l'oncle est venu le retrouver. — Nous allons rentrer, lui dit-il. La voiture de l'oncle est aussi luxueuse que celle du chauffeur. — Tes bagages sont dans la malle, dit l'oncle — Oui, mon oncle, tu as vu le sachet ? — Ah, oui, le chauffeur m'a averti, c'est de l'huile d'olive ! Ne t'inquiète pas, je l'ai placé de telle sorte que le bidon ne se renverse pas... C'est une bonne idée de m'en avoir envoyé... Nous n'en avons plus... et l'huile qu'on vend ici est de mauvaise qualité ! — Mon oncle on t'en enverra quand tu en auras besoin ! — C'est loin, mon petit ! — Je la ramènerai moi-même, mon oncle ! — C'est gentil, mon petit... Tu sais, j'attends beaucoup de toi ! Omar se retourne vers lui. — Tu peux tout me demander, mon oncle ! — Je te l'ai déjà dit, je compte sur toi pour aider Rafik dont le moral est au plus bas... — Je serai avec lui, mon oncle... – Tu sais, il est handicapé, il peut à peine se lever, mais il a gardé... comment dire... sa force d'adolescent... tu m'as compris, il est, comme les autres garçons, normal... Tu m'as compris ? Omar, qui a compris, rougit. — Je comprends, mon oncle — Alors, je voudrais que tu sois un peu son confident, qu'il te confie ses sentiments... que tu l'aides... — Oui, mon oncle — Je vais entreprendre des travaux dans la maison... je vais engager des ouvriers, et comme je ne peux pas être sur place, je voudrais que tu me remplaces... Bien sûr, cela ne durera que quelques jours, puis tu pourras aller à la plage avec Rafik et Nadia... — Oui, mon oncle — Nadia et Zahra aussi, je les mets sous ta protection... tu seras un peu, en mon absence, l'homme de la maison ! — Oui, mon oncle. (à suivre...)