L'école du jeune citoyen créée par l'association Etoile culturelle d'Akbou en 2003 pour aider les recalés du système éducatif, risque de fermer ses portes à tout moment, particulièrement pour des raisons financières . «Aujourd'hui, en l'absence d'apports financiers par d'éventuels partenaires ou bailleurs de fonds, il est à craindre que cette école ferme ses portes», écrit son président dans un communiqué. «Cette situation obligerait des jeunes déscolarisés, laissés-pour-compte et non préparés à la vie active, à faire face aux innombrables guets-apens de la rue», ajoute le communiqué. Pour éviter cette éventualité, les responsables de l'association lancent un appel aux institutions, aux investisseurs et bailleurs de fonds pour un soutien à la pérennisation de l'école. Fondée en octobre 2003, cette école a été financée par un organisme français domicilié à Paris durant les trois premières années (de 2003 à 2006). Par la suite, l'initiative a été pérennisée grâce aux fonds propres de l'Etoile culturelle d'Akbou. Outre un programme d'enseignement général (matières enseignées aux lycées), un programme d'éducation à la citoyenneté, à la solidarité, à la santé, à l'environnement, aux droits de l'homme a été élaboré. Selon le président de cette école, cet ambitieux programme, toujours en cours, a pour objectif de donner aux jeunes filles qui la fréquentent, le moyen de s'affirmer au niveau de la société, d'une part et à tous les jeunes une chance de devenir des citoyens responsables et d'avoir un niveau scolaire pour la réussite à l'examen du baccalauréat ou aux concours d'entrée aux centres de formation, d'autre part. Sur les 186 inscrits en terminale pendant les 4 années, 74 ont été admis au bac et ont bénéficié d'une formation professionnelle, les 112 restants ont poursuivi des formations spécialisées dans des établissements publics et privés, ou ont accédé à un emploi.