Cette structure se veut une offre de possibilités de succès professionnel et d'insertion sociale. L'Association Etoile culturelle d'Akbou a monté, en partenariat avec l'Association algérienne pour la protection de la santé de l'enfant, un projet de deux écoles sous le nom de l'Ecole du Jeune citoyen d'Akbou et l'Ecole de la Deuxième chance de Bordj El-Kiffan. Cette initiative vise selon ses promoteurs, à apporter assistance et accompagnement à une tranche de la population sous la menace de fléaux sociaux. Chaque année, des filles et garçons issus de familles démunies et, exclus du système scolaire, se retrouvent dans la vie active, sans qualification et sans orientation aucune, soit dans un état de désoeuvrement et d'ignorance criant. Le sort des jeunes filles est encore plus dramatique: à l'horizon se profile le spectre du mariage forcé ou précoce, une destination aux travaux domestiques, une soumission générée par un déficit statutaire, dans un état de dépendance financière manifeste. Face aux nombreux risques de drogue, de délinquance et autres fléaux actuels de la société (alcool, prostitution, crime...), tous ces jeunes se retrouvent, souvent, obligés de vivre d'expédients pour atteindre leurs rêves inaccessibles. L'Ecole du Jeune citoyen d'Akbou, a ouvert ses portes en octobre 2003. Elle a été financée et soutenue durant les trois premières années (de 2003 à 2006) par la Cimade (Paris). Par la suite, l'initiative a été pérennisée grâce aux fonds propres de l'Etoile culturelle d'Akbou. En plus du programme d'enseignement général (matières enseignées au lycée), un programme d'éducation à la citoyenneté, à la solidarité, à la santé, à l'environnement, aux droits de l'homme, a été élaboré. Cet ambitieux programme, toujours en cours, a pour objectifs de donner à la jeune fille le moyen de s'affirmer au niveau familial et social, d'une part, et à tous les jeunes l'occasion d'acquérir la volonté de devenir des citoyens responsables, et d'avoir le niveau scolaire nécessaire pour la réussite à l'examen du baccalauréat ou aux concours d'entrée aux centres de formation, d'autre part. L'Ecole du Jeune citoyen se veut une offre de possibilités de succès professionnel et d'insertion sociale. Par ce geste, l'Ecole du Jeune citoyen devient une planche de salut à ces jeunes, initialement en difficulté, au regard des résultats probants enregistrés depuis sa création. Et cela, grâce à la disponibilité des encadreurs, des professeurs, des psychologues, et tous les intervenants, à l'instar des centres de formation professionnels publics et privés, à la Maison de jeunes d'Akbou, et aussi à la direction de l'action sociale pour leur soutien à toutes nos activités sociales. En effet, sur les 186 inscrits en classe de terminale pendant les quatre années, 74 jeunes ont été admis au Bac, la lauréate, pour cette année, est âgée de 32 ans. Elle a acquis la moyenne de 13,89/ 20. Les 112 restants ont poursuivi des formations spécialisées dans des établissements publics ou privés, voire ont accédé à un emploi. Toutes ces aptitudes ont été acquises grâce au riche programme et aux différentes sorties sur site (visites guidées), avec l'encadrement adéquat du staff technique et des psychologues intervenants. Pour cette année, sur les 44 élèves de l'école, 21 ont décroché le baccalauréat, soit un taux de 47,72%, avec une moyenne d'obtention de 11,02. Aujourd'hui, en l'absence d'apports financiers par d'éventuels partenaires et bailleurs de fonds, il est à craindre que cette école ferme ses portes. Ce qui, indubitablement, obligera des jeunes déscolarisés, laissés-pour-compte et non préparés à la vie active, à faire face aux innombrables guets-apens de la rue. Pour écarter ce danger, les responsables lancent un appel aux institutions, aux investisseurs et aux bailleurs de fonds en vue de leur soutien aux fins de pérennisation de l'Ecole.