Du mouvement associatif à Akbou, l'Association étoile culturelle (AEC) d'Akbou est la seule à avoir le mérite de maintenir le cap contre vents et marées depuis belle lurette. Outre ses activités à caractère culturel, elle a innové en initiant une action originale qui est celle de créer l'école du jeune citoyen qui s'adresse aux jeunes exclus du secondaire auxquels elle offre une deuxième chance, luttant ainsi à sa manière contre la déperdition scolaire. Le taux de réussite au bac de cette école, abritée par la maison de jeunes d'Akbou, est de 50%, ce qui n'est pas trop loin des 80 %, objectif de l'association, selon M. Mouloud Salhi, son président. Parallèlement aux cours secondaires dispensés par les meilleurs profs de lycée, les élèves suivent des cours d'éducation citoyenne et de démocratie, entre autres, sous la houlette d'un militant des droits de l'homme et d'une psychologue. Cette dernière apporte également son soutien aux élèves ayant des problèmes d'ordre psychologique, nous apprend M. Maraoui Saïd, vice-président de l'AEC. Cette école du jeune citoyen accueille les élèves exclus du système éducatif pour peu qu'ils s'acquittent de 5000 DA par année. Il est vrai que cette association, qui a un local spacieux au centre culturel d'Akbou, a les moyens de sa politique et l'aide que lui apporte la CIMAD, (ONG française œcuménique) n'est pas des moindres. Toutefois, celle-ci a tenu à faire savoir aux membres actifs de l'association qu'elle ne peut les soutenir indéfiniment et qu'elle ne peut que les accompagner un temps au terme duquel ils doivent voler de leurs propres ailes. L'AEC espère que les pouvoirs publics et les sponsors prennent le relais de cette ONG pour que les jeunes puissent continuer à croire toujours à leur bonne étoile.