Les rumeurs les plus folles ont circulé hier dans la soirée au sujet de la tenue de l'assemblée générale élective, prévue en fin d'après-midi à la Maison de jeunes El-hadj-M'hamed-El-Anka de Hammamet (sur la côte ouest d'Alger). Aura-t-elle lieu finalement ou pas ? C'est la question que se posent les Mouloudéens suite aux informations et rumeurs (on ne sait plus où commencent les unes et où s'arrêtent les autres) distillées dans les fiefs du Doyen concernant le scrutin qui, selon plusieurs sources, risque d'être compromis. Et pour cause, la décision de Mme Chikhaoui, directrice de la jeunesse, des sports et des loisirs, qui aurait, lors de sa réunion d'hier avec M. Amrous, président de la commission des candidatures, exigé à ce que les candidats au comité directeur aient des «bagages» (possédant des diplômes supérieurs). Cette exigence a été interprétée par le camp Gaceb comme étant une manœuvre pour barrer la route à certains membres de l'AG, candidats au comité directeur ne possédant pas le niveau intellectuel requis. Par ailleurs, un communiqué adressé hier par Rachid Marif à tous les Mouloudéens, dans l'espoir d'apaiser l'ébullition de la rue et au sein de différents clans, invite les uns et les autres à l'union et à la solidarité dans l'intérêt du club, ne semble pas avoir eu le résultat escompté. En effet, le clan Kercouche, auquel se sont ralliés les membres de l'ex-directoire, a interprété ce message comme un retournement de situation en faveur du candidat Gaceb, qui serait finalement soutenu par Marif, bien que ce dernier ait tenu, à travers son communiqué et son représentant officiel Ahmed Tafat, que nous avons eu au téléphone hier, à se mettre au-dessus de la mêlée et prêt à aider n'importe quel président qui sortirait démocratiquement des urnes. Ce qui est certain, c'est que les deux camps en duel pour le fauteuil de la présidence ont actionné leurs relais de supporters respectifs pour peser de tout leur poids sur l'issue de l'assemblée générale, ce qui fait craindre une tension et des risques de troubles autour de la Maison de jeunes El-Hadj M'hamed-El-Anka de Hammamet dans les heures qui viennent. C'est simple, le mot d'ordre qu'on a été entendu ici et là est le même : «Si on ne passe pas, on créera le désordre (N'khaltouha)». Les vieux démons hantent toujours le Doyen et ne sont, apparemment, pas près d'être exorcisés. Dommage !