Résumé de la 15e partie n Omar est troublé par sa belle cousine Nadia, qu'il trouve très changée, depuis qu'il l'a vue, il y a une dizaine d'années. Après le repas, il a raccompagné Rafik dans sa chambre, l'a aidé à se mettre au lit. Il a bavardé un peu avec lui, puis il est allé dans la chambre que la tante Zahra lui a préparée. Une belle chambre, spacieuse et propre. Au village, il a une chambre qu'il partage avec son frère cadet : c'est une toute petite chambre, avec une toute petite fenêtre, pareille aux cellules de prison, avec pour tout mobilier, deux lits en fer forgé et, au milieu, une table de nuit. Et il se dispute tout le temps avec son frère, le partage de cet espace ! Ici, c'est différent : la chambre est grande, en tout cas suffisamment pour contenir le lit en bois, deux tables de nuit, un bureau et une armoire. Il y a, non pas une fenêtre mais un balcon, et les murs sont décorés de jolis cadres. Une vraie chambre, quoi, et pour lui tout seul ! La tante a dit : «Ta chambre», ah, comme il aimerait que cette chambre soit vraiment à lui, qu'elle lui appartienne pour de bon et non pas pour les vacances seulement ! il la décorerait à son aise, avec les photos de ses stars préférées, il en ferait son repaire... Il s'approche du lit et s'y assoit : comme il semble confortable ! Ce n'est pas comme son lit, au village, un vieux lit dont les ressorts sont tout sortis et qui le courbaturent, quand il se lève le matin... Il soulève la couverture... Comme les draps sont propres... il les caresse de la main : on dirait de la soie... il a presque peur de s'y glisser, lui habitué à une literie rugueuse et à la propreté douteuse... Ah, qu'il fait bon de dormir dans un lit pareil, d'être dans une chambre aussi belle ! comme il aimerait que ses frères et ses amis le voient, ils l'envieraient à coup sûr ! Il a vraiment eu de la chance d'avoir été choisi pour passer les vacances chez son oncle qui aurait pu appeler un autre de ses frères ou même une de ses sœurs. Il est vrai qu'il a décroché son brevet et que ces vacances sont une sorte de récompense, mais il trouve qu'il a vraiment de la chance... Il a brusquement chaud. Il se lève et va ouvrir la fenêtre du balcon. C'est le clair de lune et il peut voir comme en plein jour le jardin et les massifs de roses. Les chambres à coucher se trouvent à l'étage. Il sait qu'à gauche, c'est la chambre de Rafik, les deux autres sont celles des parents et de Nadia... Nadia... Il pense tout à coup à sa cousine et il se rappelle le trouble qu'elle lui a causé. Il pensait lui serrer la main mais elle lui a tendu les joues, pour l'embrasser. Il ferme les yeux... Ah, ce parfum léger, cette douceur.... Et c'est elle qui lui a dit : «On se fait la bise ?» a table, tandis qu'il mangeait, elle le regardait à la dérobée... Il retourne dans le lit, il ferme les yeux, mais l'image de Nadia l'embrassant sur les deux joues ne le quitte pas. Et c'est sur cette image, que vaincu par la fatigue, il se laisse aller au sommeil (à suivre...)