Histoire n Depuis son fameux passage à l'ère civile en 2001, sous la coupe de l'Association El-Mouloudia, le MC Alger vit dans une instabilité chronique à tous les niveaux. A commencer par la tête du club puisque aucun président élu n'a pu terminer son mandat le plus normalement du monde, puisque tous ceux qui se sont succédé à ce poste ont connu une fin avant l'heure et des fortunes diverses. Ainsi, le premier président, celui qui a signé le protocole historique avec l'entreprise pétrolière, Mustapha Ketrandji le 11 juillet 2001, décédera quatre mois plus tard laissant sa place au Dr Mohamed Messaoudi. Ce dernier terminera la saison 2001/2002 avec une rétrogradation en Super DII qui aurait pu le conduire à la porte. Mais après une réunion au sommet tenue en secret au stade du 5-Juillet durant l'été 2002, Rachid Marif impose Messaoudi à poursuivre sa mission et surtout à faire remonter le club en Nationale I. C'est ce que réussira le toubib qui sera, à son tour, élu en juin 2004 après un tour de passe-passe bien concocté et cousu de fil blanc, et surtout après une assemblée générale ordinaire houleuse à l'hôtel Sheraton Club des Pins qui n'a d'ailleurs pas eu lieu. Cette dernière se tiendra, quelques jours plus tard, à l'hôtel Le Mouflon d'Or de Ben Aknoun où les bilans moral et financier du Dr Messaoudi passeront comme une lettre à la poste. Ils seront, d'ailleurs, les derniers, puisque depuis cette date aucun bilan n'a été présenté ni adopté, avec la complaisance des pouvoirs publics (la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs d'Alger en premier). Pis encore, les bilans des saisons 2004/2005 et 2005/2006 seront rejetés par l'ancien commissaire aux comptes M. Ouanis et ne feront l'objet d'aucune suite jusqu'à ce jour malgré ce qu'ils comportent comme irrégularités et autres dérapages nés d'une mauvaise gestion, notamment sur le plan financier. Mohamed Messaoudi, comme ce fut le cas pour Sadek Amrous hier, sera destitué en novembre 2006 à l'issue d'une seconde lecture d'une assemblée générale extraordinaire tenue à Aïn Benian sous une haute protection policière et avec l'aval des représentants de la Djsl. Suite à cela, le Mouloudia d'Alger sera géré jusqu'à la fin de la saison 2006/2007 par un directoire avec à sa tête Omar Ketrandji, fils du défunt Mustapha, qui remettra sa démission à la fin de l'exercice. Son bilan, lui, sera directement soumis à la Djsl d'Alger, sans passer par l'assemblée générale du club. Cette dernière, en revanche, sera invitée à choisir entre deux candidats : Ahmed Gaceb, un proche dit-on de la ligne Messaoudi, et Sid-Ahmed Kercouche, après avoir apporté des amendements à ses statuts faisant en sorte d'inclure l'élément sportif, ce qui lui donne une sorte de connotation de CSA. Au bout de deux assemblées générales électives serrées et houleuses, c'est l'équipe Kercouche qui l'emporte avec une seule voix de différence. Appuyé par Rachid Marif, Kercouche, un intellectuel, haut cadre de l'Etat et homme distingué, ne fera malheureusement pas long feu, lui aussi, puisqu'il présentera sa démission en mars 2008 au lendemain d'une élimination honteuse et surtout douteuse en Coupe d'Algérie face à une modeste et inconnue formation de l'OS Ouenza. Abdelhamid Zedek est alors désigné pour assurer l'intérim de la présidence et préparer l'assemblée générale élective dans les quarante-cinq jours qui suivent. Cette AGE n'aura pas lieu et Zedek terminera la saison 2007/2008, car, entre-temps, tout un stratagème s'est mis en place dans les coulisses pour préparer la remise du sigle du club à une nouvelle structure tout en court-circuitant au passage l'association El-Mouloudia. Amrous, le dernier des Mohicans ! Ce qui fut fait en juin 2008 avec l'assemblée générale constitutive du CSA/MCA qui, en contradiction avec toutes les lois et règles régissant les associations, prononcera la dissolution d'El-Mouloudia. Le sigle est remis banalement dans la cantine des œuvres sociales de la Sonatrach, – qui, aujourd'hui, et ironie du sort ou un signe divin a été rasée – à une assemblée générale savamment composée par des mains habiles derrière le rideau, excluant dans la foulée plusieurs membres de la dernière AG d'avant la réforme en 1977 et surtout des figures mouloudéennes emblématiques telles que Abdelkader Drif ou Zoubir Bachi et d'autres. Poursuivant un processus bien manigancé, Sadek Amrous se retrouve, comme par enchantement, seul candidat au CSA/MCA après le «retrait» de dernière minute d'Ahmed Gaceb. La suite révélera un Amrous loin d'être à la hauteur de la mission qui lui incombe, par manque de bagages et d'expérience dans le domaine de la gestion, sans parler des aspects intellectuels. Et cela, les membres du bureau directeur mettront quelques mois pour le comprendre avant de lui signifier sa fin de mission après un bras de fer entamé avec le fameux G7 il y a quelques semaines. On désigne l'intérimaire par excellence, Abdelhamid Zedek, en attendant d'autres péripéties, .... et vogue la galère !