Le président américain George W. Bush arrivera ce mardi soir à Londres pour une visite d'Etat de trois jours, entourée d'un dispositif de sécurité sans précédent, sur fond de manifestations des pacifistes dénonçant sa venue. Scotland Yard a décidé de mobiliser 14 000 policiers au total pendant la semaine contre 5 000 prévus initialement. Le président américain, hôte de la reine Elizabeth II, passera une grande partie de son séjour à l'abri du Palais de Buckhingham et de Downing Street. Des sujets délicats pourraient être mis en avant tels que l'accélération du transfert du pouvoir aux Irakiens, annoncée la semaine dernière par M. Bush puis approuvée par Londres. MM. Bush et Blair évoqueront certainement aussi les surtaxes imposées par les Etats-Unis aux importations d'acier. Cette question, source potentielle de guerre commerciale avec l'Union européenne, pourrait faire l'objet, selon la presse, d'une annonce par le président américain. Tony Blair s'emploiera sans doute, par ailleurs, à réexpliquer à son allié que son engagement en faveur d'une politique de défense européenne ne menace pas l'Otan. Si Tony Blair estime que le moment est parfaitement choisi pour cette visite, les Britanniques, eux, ne l'entendent pas de cette oreille.