Forces de sécurité en alerte quasi maximale, dispositif “sans précédent” : police et services de renseignement britanniques sont sur les dents à l'occasion de la visite du 18 au 21 novembre du président américain George W. Bush, attendu par les anti-guerre. Plus de 5.000 policiers ont été mobilisés pour la visite d'Etat de George W. Bush à Londres, le premier président américain à séjourner à Buckingham Palace depuis Woodrow Wilson en 1918. Coût de l'opération : 5 millions de livres (7,17 M d'euros), selon des estimations de la police. “La sécurité du président est un vrai sujet de préoccupation dans un contexte de très forte menace terroriste à Londres”, selon Andy Trotter, numéro deux de Scotland Yard, qui dispose de nombreux plans pour parer à toute éventualité. “La sécurité est sans précédent en raison, un, du niveau de la menace terroriste, et deux, de la nature de la visite du président” Bush, pour le commissaire John Stevens, chef de la police londonienne. Les forces de sécurité sont en état d'alerte quasi maximale, selon la BBC. Le niveau d'alerte est passé d'“important” à “général grave”, soit le deuxième niveau le plus élevé qui concerne la police, l'armée et les services du renseignement intérieur (MI5) et extérieur (MI6). Il n'y a pas de menace spécifique ou immédiate mais des informations concernant des membres du réseau Al-Qaïda en Afrique du Nord. Bien que, selon les sources citées par la presse, il n'existe aucun lien direct avec la visite de George Bush, ces mesures interviennent à quelques jours de l'arrivée du président américain. “Je ne peux pas croire que le renforcement du niveau d'alerte est totalement dissocié de la visite du président Bush”, a analysé Chris Bellamy, expert de la société Global Security Alert. “Si vous êtes terroriste, que vous planifiez une attaque ou une série d'attaques contre des cibles en Grande-Bretagne et que vous apprenez que le président des Etats-Unis arrive, alors cela rend vos attaques potentiellement plus profitable a-t-il précisé. Le ministère de l'Intérieur se refuse à tout commentaire mais précise qu'en cas de menace terroriste spécifique, la population serait alertée. Attentats d'Istanbul Le bilan s'alourdit à 23 morts Le bilan des deux attentats aux voitures piégées perpétrés, samedi matin, contre deux synagogues dans le centre d'Istanbul, s'est alourdi à 23 morts au moins et 242 blessés, a annoncé hier un porte-parole de la police. “Le bilan des attentats contre des synagogues d'Istanbul samedi matin s'est alourdi à 23 morts au moins et 242 blessés”, a indiqué le porte-parole. Le nombre de blessés concerne ceux qui sont encore hospitalisés, de nombreux autres ayant pu quitter les établissements, a-t-il ajouté. Un précédent bilan donné par un responsable du département des affaires sanitaires de la métropole faisait état de 17 morts et 215 blessés.