Classement n De nombreux sites datant de la préhistoire et des périodes punique, romainea, turque …ont été recensés dans la wilaya d'El-Tarf, région de l'extrême nord-est du pays. Des vestiges archéologiques datant de la préhistoire, abritant des nécropoles constituées de tombes orientées d'est en ouest aux abords desquelles il a été retrouvé des traces d'industrie notamment des pressoirs d'olives et de fragments de céramique à Ghoura qui culmine à 1 200 mètres d'altitude dans la commune de Bougous ou dans la localité de Oued El-Hout dans la commune de Roum El-Souk. Des sites archéologiques datant de l'ère punique ont été, d'autre part, identifiés dans la région d'El-Tarf et Cheffia tandis que d'autres datant de la période pré-coloniale sont localisés à la vieille Calle et Messida dans la commune d'El-Kala, alors que Ksar Fatma, remontant à l'époque romaine, défiant les aléas du temps, est toujours présent non loin d'El-Aioun, à la frontière tunisienne. «Les ruines romaines sont sans nul doute les plus nombreuses, avec leurs pierres de taille, stèles, restes de maisons, cathédrale ou cimetières qui existent encore dans plusieurs communes côtières, notamment à El-Kala, Souarakh et à Sidi M'barek dans la commune de Ben M'hidi et à Berrihane où il a été découvert des pièces de monnaies anciennes», a expliqué le directeur de la culture. Le théâtre romain, en forme d'hémicycle, de la ville de Skikda, complètement restauré et réhabilité sera réceptionné au courant du mois d'août prochain, a indiqué à l'APS Mohamed Nadjib Bouhadjar, directeur de la culture de la wilaya de Skikda. Ce site archéologique qui faisait la fierté de l'ancienne Rusicada «a subi les impacts négatifs du temps et de l'indifférence des hommes» ce qui a nécessité l'urgence d'une intervention pour sa réhabilitation et sa modernisation. L'initiative des pouvoirs publics a été traduite par la mise à disposition de la direction de la culture d'une enveloppe financière initiale de 50 millions de dinars, ce qui a permis de lancer, le 1er mars 2006, les travaux de ce projet confié à une entreprise algéroise spécialisée dans la restauration du patrimoine archéologique et culturel. Une réévaluation de 30 millions de dinars a également été accordée pour l'achèvement du projet qui a pour objectif majeur la préservation des vestiges archéologiques «mis à sac ou sciemment enfouies» par l'administration coloniale, peu de temps avant l'indépendance, sous les décombres des loges romaines entourant l'enceinte du site en forme d'une grande arène (ou Coliseum) qui caractérise l'œuvre architecturale romaine, a précisé de son côté, Salah Mahrouga, chef de bureau planification et formation de la direction locale de la culture. La mise en valeur de la mosaïque et monuments romains, la réhabilitation des gradins et des escaliers de descente ainsi que le réaménagement des accès à ce site qui a été classé monument historique par l'Unesco, sont prévus par cette vaste opération de restauration. Le projet prévoit également la construction de nouvelles infrastructures d'accueil des visiteurs, et des comédiens appelés à animer des manifestations culturelles et artistiques dans l'enceinte de ce théâtre de plein air, a encore précisé le même responsable.