Portée n Si le succès des Irakiens sur l'Arabie saoudite est tout d'abord d'autre sportif, il l'est également sur le terrain diplomatique et politique. La finale Irak-Arabie Saoudite ne s'est pas jouée seulement sur le rectangle vert du stade de Djakarta, en Indonésie, mais aussi sur la scène politique, témoigne, d'ailleurs, la réaction des politiques américains qui juste après le sacre irakien ont entamé leur travail de récupération. En effet, après la publication, récemment, par la maison blanche d'un rapport relevant que le gouvernement irakien avait fait des progrès limités vers la réconciliation nationale, les politiques américains n'ont pas laissé passer l'aubaine de la consécration de l'équipe de football de l'Irak pour marquer des points en avouant que les responsables politiques irakiens devraient prendre exemple sur l'équipe de football nationale, composée de joueurs sunnites, chiites et kurdes, qui a gagné la Coupe d'Asie de football, a déclaré dimanche un haut diplomate américain. L'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, Zalmay Khalilzad, ancien ambassadeur à Bagdad, a salué l'équipe de football irakienne pour sa "grande victoire". Les joueurs "étaient vraiment unis, contrairement au gouvernement", a-t-il dit sur la chaîne de télévision CNN. "C'est cet effort de l'équipe dans l'unité qui a permis d'obtenir des résultats. Et j'espère que les responsables politiques irakiens tireront les enseignements de l'équipe de football", a ajouté M. Khalilzad. Depuis l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003, le pays a progressivement plongé dans la division avec une escalade des violences confessionnelles. Les Etats-Unis poussent le gouvernement irakien à prendre les mesures nécessaires à une réconciliation nationale entre les communautés sunnite, chiite et kurde. Le gouvernement actuel du Premier ministre Nouri al-Maliki est miné par les rivalités internes.