Les Saoudiens, qui se voyaient sur la plus haute marche du podium de l'Asie pour la quatrième fois de leur histoire, n'en revenaient pas à l'issue de cette finale perdue face à l'Irak, un pays en guerre et dont la sélection a eu toutes les peines du monde à se préparer. La déception des Saoudiens était tellement grande qu'elle a été ressentie comme un deuil national, d'autant que tout le pays se préparait à fêter la victoire de manière grandiose. Evidemment, les supporters saoudiens et surtout leurs commentateurs sportifs, souvent chauvins, trouveront les mots pour se consoler en mettant en avant la victoire d'un pays arabe et de surcroît en proie à une guerre fratricide qui n'en finit pas. Ce qui est certain, c'est que tout le monde s'accorde à dire que le succès irakien ne souffre aucune contestation, tellement il était limpide et valeureux. En revanche, les commentateurs n'ont pas été tendres avec leur sélection qui, selon eux, n'a pas réussi à confirmer le niveau qu'elle a montré le long de la compétition, notamment contre le Japon, le tenant du titre que les Saoudiens ont éliminé en demi-finale (3 - 2). Ainsi, après les sacres de 1984, 1988 et 1996, l'Arabie saoudite devra encore attendre, peut-être la maturation de cette jeune équipe 2007, pour espérer revenir sur le toit de l'Asie. Quant à l'Irak, il devra savourer longtemps cet exploit qui, peut-être, donnera quelques raisons d'espérer à une population qui vit le chaos tous les jours.