Le festival international du cinéma arabe d'Oran a rendu, jeudi, un vibrant hommage à l'acteur égyptien, le défunt Ahmed Zaki, et au réalisateur algérien, Mohamed Lakhdar Hamina. C'était à l'occasion d'une cérémonie qui s'est déroulée en présence du wali d'Oran, du commissaire du festival, Hamraoui Habib Chawki, du Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Mohamed El Khamlichi, et de nombreux réalisateurs et acteurs. Intervenant à cette occasion, le commissaire du festival a signalé que ces distinctions sont venues suite aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui voudrait que ce festival soit, dans chacune de ses éditions, une étape pour consacrer les réalisateurs et acteurs arabes. En présence des présidents et membres des jurys des longs et courts métrages, le wali d'Oran a remis la consécration du festival au défunt Ahmed Zaki, à l'acteur égyptien, Hussein Fahmy. Celui-ci s'est dit tout ému de recevoir cet hommage à un grand artiste arabe, avant de souhaiter une bonne continuité au festival. Mohamed Lakhdar Hamina a reçu ensuite sa consécration des mains du Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe. «Cet hommage est très important pour moi car c'est celui de mon pays et le premier du genre», a tenu à préciser Hamina, premier réalisateur arabe primé au festival de Cannes. «Je remercie énormément le président de la République pour cet hommage», a-t-il indiqué avant d'inviter les hommes de culture arabes à sortir de l'engrenage de la division. «Nous sommes, avant tout, des artistes», a-t-il tenu à préciser. «L'art c'est la culture et un peuple sans culture se dirige tout droit vers le cimetière», a signalé Hamina qui a souhaité «pleine réussite à la jeune équipe du festival d'Oran». Cette soirée s'est poursuivie par la projection du film Dernière image de Lakhdar Hamina, tourné en 1986 et qui a été proposé au prix du meilleur film étranger de Cannes en 1987. Il traite de la période coloniale et des conditions de vie difficiles du peuple algérien.