Misère n La corvée d'eau constitue l'une des activités principales des habitants du village. A 150 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya de M'sila, la commune de Slim, située sur l'axe routier de la RN46 reliant Djelfa à l'Ouest, porte péniblement dans son giron ses 6 000 habitants exposés aux dards du soleil de l'été qui égrènent avec peine les quelques activités destinées à la population du Hodna. Parmi les seules occupations et préoccupations de la population de Slim, il y a lieu de relever ces incessants va-et-vient, à longueur de journée, notamment des jeunes, portant des jerricans, des bidons et autres récipients de fortune, pour aller puiser l'eau dans une fontaine, un puits ou autres. D'autres encore s'occupent à l'apprentissage du saint Coran dans des «kouttab», sorte de medersas ou écoles coraniques, ouverts pendant toute la saison estivale dans la plupart des mosquées où dans certains locaux, moins fréquentés par les apprenants durant le reste de l'année. Les plus âgés des enfants trouvent souvent une autre occupation en allant garder les troupeaux à la place des adultes, appelés à se libérer pour d'autres affaires. Ces jeunes pâtres, bien qu'instruits, affirment être «obligés» de remplir cette tâche sous cette canicule qui rend leur peau hâlée jusqu'à virer à la couleur sombre de l'ébène. Le travail de berger est interrompu à l'heure de la sieste, lorsque le soleil est au zénith. Il ne reprend que vers 16h, l'heure où il décline suffisamment vers l'Ouest. La vente des cigarettes à l'unité, de cacahuètes et de bonbons à l'entrée des cafés ou au coin des rues, comme dans les grandes villes, est aussi pratiquée par certains jeunes de Slim. Trois cafés attirent, pendant la journée, les jeunes les plus désœuvrés de la localité de Slim dont les enfants et adolescents les plus courageux s'occupent vaillamment du troupeau familial. Il y a bien eu une piscine réalisée en 2003, mais le visiteur constatera que le bassin qui n'a jamais reçu d'eau ne ressemble point à une piscine telle qu'on en connaît dans d'autres communes plus chanceuses. Les restaurants, pizzerias, fast-foods et autres commerces offrent toutes sortes de dégustations faisant le bonheur des enfants et même des adultes à l'intention de qui des activités culturelles, sportives et de loisirs (chants malouf, chaâbi) y sont programmés, rendant ces lieux encore plus attractifs. Les places la Caroube, Refes Zehouane, le Belvédère, Aïn Achir et Ras El-Hamra avec leur vue imprenable sont des havres de paix qui attirent de plus en plus les visiteurs en quête d'inspiration et de détente. Le cours de la révolution, place majestueuse, où l'animation s'accentue durant la période estivale, constitue un lieu privilégié pour les vacanciers. De nombreuses familles, fuyant la canicule, préfèrent se réfugier sur cette place publique pour les promenades nocturnes loin de tout stress, qui se terminent généralement autour d'une table pour savourer des boissons rafraîchissantes ou des glaces.