La ville de Jijel fut complètement dévastée en 1856 par un énorme raz de marée. Les autorités coloniales l'ont reconstruite sur la bande littorale coincée entre la mer et les contreforts des collines. Cette nouvelle ville fut repeuplée par les grandes tribus de la région à savoir Beni Ahmed, Beni Fahjoul et essentiellement Beni Caïd à laquelle appartient la famille Lahtihat, une des plus anciennes familles jijeliennes. Parmi les traditions que conserve jalousement cette famille à l'instar de beaucoup de jijéliens, c'est la célèbre fête du poisson. La wilaya est d'ailleurs, connue par son plat dit «seksou belhout» fait à base de poisson comme notamment le mérou, le saint-pierre, la bonite et la sole. Les familles jijéliennes sont aussi connues pour leur consommation exclusive de viande bovine, alors que la viande ovine est réservée pour la fête de l'Aïd.