Projection n Si les Mouloudéens n'ont, en général, d'yeux que pour l'équipe première de football, il reste, parmi les volets que la nouvelle équipe dirigeante est appelée à prendre sérieusement en charge, la problèmatique de reprendre le sigle du club. Ce sigle du club que se partagent deux entités, l'association El-Mouloudia (pour la section football) et la Sonatrach (pour les 13 autres sections sportives). D'autant que cela est bien inscrit dans les statuts nouvellement amendés dans leur article 4, alinéa 18 où il est rappelé la poursuite de «l'effort d'émancipation du MCA en accord avec l'entreprise nationale Sonatrach par la reprise progressive du sigle MCA.» (Au lieu de «par d'autres sections»). Mais on se demande d'ores et déjà si la nouvelle équipe dirigeante aura cette volonté de changer les choses et d'aller au plus profond du problème mouloudéen, car, faut-il rappeler à ceux qui l'ont peut-être oublié ou faisant fi d'oublier, que les dernières élections ne concernaient que l'Association El-Mouloudia et non pas le MCA en tant qu'entité une et indissociable. Et ce, malgré le passage d'El-Mouloudia au statut d'association sportive et non pas culturelle (article 2 des statuts amendés). Le MCA, lui, club omnisports demeure celui géré par la Sonatrach et dont le président n'est autre que Mohamed Djouad, élu par l'assemblée générale du club en 1998. En fait, lorsque l'Etat, à travers les entreprises publiques, s'est déchargé officiellement de la gestion des clubs sportifs qui devinrent en 1989 des Clubs sportifs amateurs (CSA) au lieu d'Associations sportives de performances (ASP), seule la Sonatrach ne l'a pas fait pour des raisons hautement stratégiques et d'intérêt national. La raison – d'Etat – invoquée à l'époque était de préserver les élites des sélections nationales que détenait dans de fortes proportions le Mouloudia d'Alger qui s'est enrichi de neuf nouvelles sections par rapport aux cinq que la Sonatrach avait reprises en 1977, lors de la réforme sportive. Il faut savoir que ce passage s'est fait suite à l'exécution d'une loi (code l'EPS) et d'une batterie de textes reprenant dans leur intégralité les 342 athlètes licenciés qui évoluaient sous les couleurs des Vert et Rouge. Il s'agissait de football (16 seniors et 84 jeunes), athlétisme (92 athlètes, dont 52 filles), handball (100 athlètes, dont 20 filles), boxe (30 athlètes) et karaté (20 athlètes). Quant au patrimoine du club, il était constitué d'un siège social sis au 4 place Emir Abdelkader, d'un local situé au n° 3 avenue de Provence à Bab El-Oued et d'un local omnisports à la rue Pirette. Pour accueillir le grand MCA en 1977, des conventions ont été établies avec les directions de l'Office du complexe olympique (OCO), le stade de Bologhine, le stade de Sonelgaz de Ben Aknoun, le stade Ferhani, le stade Ouaguenouni et l'ancien stade de Bologhine pour le handball, les infrastructures du Cneps et la salle de karaté de Notre-Dame-d'Afrique. Tout cela pour dire l'importance qu'avait donnée l'Etat algérien au doyen des clubs premier champion d'Afrique des clubs.