Expositions n Une dizaine de peintres d'Adrar et d'Illizi participent à la semaine culturelle consacrée à ces deux wilayas, dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». La wilaya d'Adrar est représentée dans le domaine des arts plastiques notamment par les peintres Achar Abdeltif, Djouiber Mansour, Zahar Abderrahim, Ser Mohamed, Moulay Lakhdar Zahra et le photographe Mohamed Ben Abdelkrim. Abdeltif Achar expose une vingtaine de tableaux, réalisés selon la technique dite du «sablage», dans lesquels il évoque les paysages du Gourara, la kheima, le cérémonial du thé et les ksour. Mansour Djouiber a opté, de son côté, pour la peinture à l'huile sur toile pour «immortaliser» le folklore de la région du Touat, les fêtes traditionnelles sans oublier le «Ahl elllil», ce genre musical chanté, inscrit depuis 2006 sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité. Moulay Lakhdar Zahar a, lui aussi, «fixé» sur ses enluminures les éléments du patrimoine local en les rehaussant de symboles du terroir. Mohamed Ser, diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts d'Oran, a abordé aussi la thématique du patrimoine mettant notamment en exergue les traditions dont le cérémonial du thé et le «zemar», partie importante de la danse du «baroud». Le photographe Mohamed Abdelkrim, à travers un travail de recherche, relate lui aussi les différentes traditions de la région dont les musiques «zemar» et «tbal» ainsi que les «fogharas», cette technique ancestrale de distribution équitable de l'eau. L'espace consacré à la wilaya d'Illizi abrite l'exposition des artistes peintres Mohamed Nouacer, Abdelbasset Ghedier et Smaïl Balla. Mohamed Nouacer, dont la technique de prédilection est le «sablage», a présenté des aquarelles reprenant des dictons populaires de la région, et illustrées de dessins réalisés dans un style assez naïf pour faciliter, a-t-il précisé, la compréhension du message chez l'enfant». L'artiste a aussi exposé des gravures rupestres sur des supports en éponge et en vannerie, toujours en utilisant la technique du «sablage». Abdelbasset Ghedier a, lui aussi, repris les peintures rupestres de la région de Ijabaren, tout en y incluant des dessins abstraits en relief. Smaïl Balla, quant à lui, a rendu hommage à Othmane Baly, la vedette du «tindi», décédé il y a deux ans dans des inondations. Le plasticien qui «s'essaye» à différentes techniques et matériaux, a mis en valeur le «tasralt», bijou traditionnel de la région d'Illizi, à travers une œuvre réalisée sur un support en velours, lui conférant ainsi un plus de délicatesse.