La dépouille mortelle du président-directeur général d'Air Algérie, Tayeb Benouis a été rapatriée ce samedi matin. Le défunt devait être inhumé, à l'heure où nous mettons sous presse, au cimetière de Sidi Yahia. Né en 1948, le défunt a d'abord été pilote avant d'assumer, au sein d'Air Algérie, plusieurs postes de responsabilité pour prendre, à partir de 2001, les commandes de la compagnie aérienne nationale. Durant son passage à la tête de la compagnie, Benouis a initié de nombreux chantiers comme la modernisation de la flotte aérienne, le renforcement de la position de la compagnie sur le marché, l'ouverture de nouvelles lignes, la réorganisation d'Air Algérie en groupe. Son dernier challenge — il l'avait bien souligné lors de l'inauguration, en juin dernier, du vol commercial Alger-Montréal — est d'inscrire Air Algérie dans le long-courrier. Ce challenge a commencé par Alger-Dubaï, Alger-Montréal et il avait déjà les yeux braqués sur Alger-Pékin. Benouis a laissé une compagnie d'une envergure de 96 400 km. Son réseau couvre 2,4 fois le tour de la terre. Plus de 3 millions de passagers et près de 20 000 tonnes de fret sont transportés chaque année par la compagnie à travers les réseaux domestique et international. Le réseau est dense de 37 villes desservies dans 25 pays d'Europe, d'Amérique, du Moyen-Orient, du Maghreb et d'Afrique. La flotte compte 33 appareils dont 31 sont exploités pour le passage et 2 pour le cargo. D'un âge moyen de 5 ans, la flotte passage est une des flottes les plus jeunes du secteur. Sur un autre plan et pour faire face aux défis de la modernité dans le transport aérien et à la rude concurrence, Tayeb Benouis a procédé à la réorganisation de sa Compagnie en groupe. Une filialisation, qui lui était chère, a porté sur les activités telles que la maintenance, le catering, les lignes intérieures, les lignes internationales, le cargo, le handling et le Tour-Operator.