Selon la tradition orale, c'est au XVIe siècle qu'arrive dans la région de Sidi Naïl, l'ancêtre éponyme des Ouled Naïl, originaire, comme un grand nombre de marabouts maghrébins, de la Sakiet al-Hamra, dans l'actuel Sahara occidental. Il se serait d'abord installé à Aïn Rich avant d'essaimer dans toute la région et d'imposer sa domination aux autres tribus. Durant la période turque, la région de Djelfa est intégrée dans le beylik du Titteri, créé dans la seconde moitié du XVIe siècle par Hassan Pacha, fils de Kheireddine. En fait, les Turcs, déjà installés à Médéa, n'avaient qu'une autorité limitée sur les populations. Chaque tribu avait un délégué auprès du bey, mais elle gardait son autonomie, les turcs se contentant de prendre une redevance sur chaque achat de blé effectué par la tribu et de prélever l'impôt annuel. Cela ne se faisait pas toujours sans heurt, le mohalla ou précepteur turc et la troupe qui l'accompagnait étant parfois attaqué. Quand cela se produisait, les turcs se livraient à des expéditions punitives contre les populations. Les vestiges de la présence turque dans la région sont plutôt rares. On cite, outre la koubba du mausolée de sidi-Mohammed Ben alia, un saint local, encore vénéré de nos jours, et qui se trouve sur le versant nord du djebel Sahary, les restes d'un fort turc à Aïn el-Bey.