Echec n Un 3e round de négociations sur le Sahara occidental entre le Polisario et le Maroc se tiendra en Europe avant la fin de l'année. Les négociations entre le Front Polisario et le Maroc au deuxième et dernier jour du second round, organisé à New York, «se sont déroulées dans une atmosphère pesante du fait de l'intransigeance du Maroc à imposer son plan d'autonomie», a déclaré, hier, samedi, Radhi Bachir Seghaïr conseiller du président Mohamed Abdelaziz. M. Seghaïr n'a pas manqué de dénoncer «la position figée des Marocains qui ne veulent parler que d'autonomie, et seulement d'autonomie». «Ils n'ont et n'acceptent aucune autre initiative», a-t-il ajouté relevant que les discussions ont été «en deçà de ce qu'il espérait». Interrogé sur les évolutions éventuelles enregistrées depuis le premier round des négociations, des 18 et 19 juin dernier, il a indiqué que malgré les efforts du médiateur onusien, Peter van Walsum, à faire avancer les discussions et la «flexibilité et la disponibilité des Sahraouis à faire de même, les Marocains semblent obéir à des instructions fermes, répètent le même discours sur l'autonomie et ne veulent pas que l'on aborde des thèmes et dossiers spécifiques comme les questions touchant aux réfugiés, aux prisonniers, au mur, au déminage, aux richesses naturelles et à leur exploitation, à la libre circulation des personnes ou aux visites entre familles». La délégation sahraouie, forte de son droit à l'autodétermination et du soutien de la communauté internationale, regrette que «les Marocains ne sortent pas de leur isolement pour revenir aux réalités de la situation au Sahara occidental et souscrire à la dernière résolution 1 754 (2007) du Conseil de sécurité qui appelle les deux parties à négocier de bonne foi, sans conditions préalables, sur la base des propositions des deux parties en conflit en vue d'assurer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui». Enfin, le délégué sahraoui dit regretter que les Marocains cherchent à tout prix à bloquer ces négociations devant assurer la paix et la stabilité dans le Maghreb. L'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental a rendu public un communiqué confirmant la disponibilité de la délégation sahraouie à poursuivre les discussions prochainement en Europe «en vue d'essayer de faire des percées sur la voie de la recherche d'une solution politique mutuellement acceptable». Il a indiqué que «les parties reconnaissent que le statu quo actuel est inacceptable et elles se sont engagées à poursuivre ces négociations de bonne foi». «Elles sont convenues que le processus de négociation se poursuivra et que des consultations appropriées seront conclues sur la date et le lieu du round à venir», poursuit-il. Van Walsum s'est dit être heureux d'avoir pu mener «des négociations de fond aux cours desquelles les parties ont interagi l'une avec l'autre et ont exprimé leurs points de vue». Un débat a eu lieu, selon lui, au sujet de la mise en œuvre de la résolution 1 754 du Conseil de sécurité. Par ailleurs, sur son initiative, des experts des Nations unies ont présenté aux parties des exposés sur des problématiques spécifiques comme les ressources naturelles et l'administration locale. Des mesures de confiance ont également été proposées pour discussion, conclut le communiqué de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, sanctionnant ces travaux.