En attendant, Mohamed Abdelaziz dénonce l'obstruction croissante et l'intransigeance du Maroc. Le Front Polisario veut relancer le processus de négociations en stagnation depuis Manhasset II. La demande se veut une réponse aux dernières manoeuvres du Royaume chérifien. Dans une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le polisario a renouvelé sa volonté effective de reprendre les négociations avec le Maroc sur le Sahara occidental. Dans ce sens, le secrétaire général de l'ONU a relevé, récemment, les efforts menés par son envoyé personnel pour tenter de réunir, de nouveau, les deux parties autour de la table des négociations directes, en vue de la tenue d'un cinquième round de pourparlers. Le Front Polisario qui rejette le projet marocain, maintient toujours sa revendication qui est, l'indépendance du territoire via un référendum d'autodétermination. Aussi, le nouveau round risque de ramener les deux parties au point de départ. Tout au plus, les deux délégations pourraient convenir d'une autre manche de négociations. La lettre du Front Polisario vient après celle du Maroc rendue publique jeudi dernier. Une lettre adressée à Ban Ki-moon, dont le contenu accusait l'Algérie et le Front Polisario de blocage du processus de négociations sur l'avenir du territoire. Tout en affichant sa volonté réelle de coopérer avec les Nations unies et l'émissaire spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, Christopher Ross, Mohamed Abdelaziz dénonce l'obstruction croissante et l'intransigeance du Maroc. Ces négociations doivent reprendre pour trouver une solution juste et définitive au conflit qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et l'indépendance, est-il consigné dans la lettre. La demande de mise en place d'un mécanisme de l'ONU pour la protection et le controle des droits de l'homme au Sahara occidental: «Je pense que le prochain round des négociations aura lieu au début de la deuxième semaine de février. C'est la date proposée, mais il n'y a pas encore de confirmation définitive», a déclaré avant-hier, le représentant du Front Polisario à l'ONU, M. Ahmed Boukhari. Cependant, une autre démarche est initiée, par Christopher Ross qui tente d'organiser une cinquième réunion informelle et restreinte entre le Maroc et le Polisario en présence d'observateurs algériens et mauritaniens pour mettre fin au conflit de ce territoire occupé. Pour rappel, quatre rounds de négociations précédentes tenues à Manhasset (Etat de New York) n'ont pas permis de trouver un terrain d'entente ni d'aboutir à un compromis. Les rapports entre le front polisario et le Maroc ont empiré en raison de la conduite sur le terrain du Maroc à travers sa répression et ses violations des droits de l'homme au Sahara occidental. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental est considéré comme territoire non autonome par l'ONU depuis 1966. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé, en juin 2007, des négociations directes sous l'égide de l'ONU, dont quatre rounds ont eu lieu à Manhasset, près de New York, et une réunion informelle à Vienne (Autriche), sans aboutir à une avancée réelle. Le but de ces négociations, défini par le Conseil de sécurité, est de parvenir à une solution politique au conflit du Sahara occidental, qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.