Le taux de mortalité liés à des maladies cardiovasculaires est élevé chez les femmes par rapport aux hommes, indique une étude de chercheurs français présentée aux Etats-Unis. L'étude a montré que les femmes bénéficient rarement des examens et traitements appliqués régulièrement aux hommes. Cette recherche, menée auprès de 3.000 femmes hospitalisées à la suite d'une crise cardiaque, montre que celles-ci ont subi beaucoup moins souvent que les hommes une angiographie, technique médicale pour voir les vaisseaux ou une angioplastie, dilater une artère coronaire rétrécie avec une sonde munie d'un ballonnet gonflable. Les auteurs de l'étude, réalisée en Franche-Comté en 2006 et 2007, ont estimé que ces femmes avaient ainsi deux fois plus de risque de décéder d'un infarctus que des hommes ayant eu une crise cardiaque dans les trente jours. Mais après l'application d'une méthode statistique permettant de comparer davantage avec des hommes les caractéristiques cliniques et les traitements chez certaines femmes de ce groupe, le taux de mortalité était très similaire. "Cela laisse penser que nous pourrions réduire la mortalité des patientes en recourant plus systématiquement à des procédures plus offensives" d'examen et d'intervention, a expliqué le Dr François Schiele, chef du service de cardiologie à l'hôpital universitaire de Besançon, principal auteur de cette étude. "En l'absence de contre-indications évidentes, les femmes devraient être traitées avec toutes les stratégies recommandées y compris les plus offensives", a-t-il affirmé.