"Succès" Mohamed Lakhdar Hamina est considéré comme le meilleur cinéaste du cinéma algérien et maître du cinéma africain, et ses films sont réputés comme accomplis. Il a su, avec un flair subtil, transposer l?image de l?Algérie sur le grand écran. Le musée du cinéma d?Alger consacre, depuis quelques jours, une rétrospective du réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina. Au programme quelques-uns de ces grands films qui ont marqué l?histoire du cinéma algérien. Mohamed Lakhdar Hamina, considéré comme l?un des meilleurs cinéastes algériens, de par ses longs-métrages si marquants, si controversés, est le cinéaste le plus primé. Né le 26 février 1934 à M?sila, Mohamed Lakhdar Hamina, après avoir fait des études techniques, s?inscrit en 1959 à l?Institut national de cinéma à Prague, mais vite il abandonne ses cours pour suivre des travaux pratiques aux studios de Barrandov pour se spécialiser aussitôt dans la prise de vues. Il écrit même des scénarios et réalise des films : des courts-métrages et même des documentaires. Mais ce n?est qu?en 1965 qu?il s?engage dans le long-métrage, une aventure hasardeuse : le Vent des Aurès. Dans ce film, où il met en vedette Keltoum, le cinéaste raconte un drame pendant la guerre de libération nationale ; c?est l?histoire d?une veuve qui va à la recherche de son fils emprisonné dans un camp par les militaires français. Ce film propulse Mohamed Lakhdar Hamina au rang des grands cinéastes. Il lui permet d?être reconnu dans les festivals internationaux ; il obtient d?ailleurs le prix de la première ?uvre au festival de cannes de 1966, le prix du meilleur scénario, le grand prix de l?Union des écrivains soviétiques pour le scénario et son apport à la littérature universelle, à Moscou en 1967, et enfin la Gazelle d?or à Tanger (Maroc) en 1968. Ce qui a contribué au succès de ce film, c?est certes le jeu de Keltoum qui, à l?époque, était l?une des plus imposantes et performantes actrices du théâtre algérien, mais c?est aussi la bande sonore de Philippe Artuys et le montage de Sylvie Blanc. Une année après ce succès fulgurant et inattendu, Mohamed Lakhdar Hamina signe un second long-métrage : Hassan Terro. Ce film élargit sa notoriété. Mais Chroniques des années de braises, réalisé en 1975, fait de lui l?incontestable réalisateur du cinéma algérien, africain et même du cinéma arabe. Le film d?une durée de trois heures, présente l?Algérie sous différents tableaux, à différentes époques. Il réalise en fait une fresque historique. Chroniques des années de braises lui a valu une palme d?or au festival de cannes, donc une grande reconnaissance de la part du jury français et même des critiques . Mohamed Lakhdar Hamina devient ainsi l?une des grandes figures du cinéma algérien et un grand maître du cinéma africain.