Israël et les Etats-Unis devaient signer, aujourd'hui, jeudi à Jérusalem un protocole d'accord sur une augmentation de près d'un quart de l'aide militaire américaine à l'Etat hébreu qui va atteindre 30 milliards de dollars sur dix ans. Le Premier ministre Ehud Olmert avait affirmé dans un communiqué que ce protocole d'accord «illustre de nouveau l'engagement des Etats-Unis vis-à-vis de la sécurité d'Israël et du maintien de l'avantage militaire qualitatif de l'Etat hébreu face aux pays arabes et musulmans». Cette aide de 30 milliards de dollars représente une augmentation de près de 25 % de l'aide militaire des Etats-Unis à Israël et devrait se traduire par une aide de trois milliards par an. Parallèlement à l'aide apportée à Israël, Washington a prévu de vendre des armes pour 20 milliards de dollars à l'Arabie saoudite. Selon les commentateurs israéliens, l'augmentation de l'aide militaire à l'Etat hébreu a permis de lever l'opposition d'Israël à la fourniture à Ryad d'armements sophistiqués. «Nous comprenons le désir des Etats-Unis d'aider les pays modérés qui font partie d'un front uni avec les Etats-Unis et Israël dans la lutte contre l'Iran», avait affirmé Olmert le 29 juillet dernier. Israël est le principal bénéficiaire de l'aide américaine depuis 1976. Durant les 55 dernières années, Israël a reçu 84 milliards de dollars d'aides civile et militaire sous forme de dons, selon l'Institut des études pour la sécurité nationale israélienne. Interrogé sur l'impact de ces chiffres, l'ancien ambassadeur d'Israël à Washington a reconnu qu'ils reflétaient «une dépendance de son pays vis-à-vis des Etats-Unis. Mais il s'agit surtout d'une dépendance politique, nous ne serions sans doute plus membre de l'ONU sans les Américains», a ajouté le diplomate à la radio militaire.