Preuve n L'entraîneur Moussa Saïb a prouvé, hier, grâce au dispositif tactique admirablement appliqué par ses joueurs, que le football est aussi simple que le pensent d'autres. Même si le mérite revient incontestablement aux joueurs de la JSK dans cette retentissante, mais surtout inattendue victoire face à Al-Ittihad hier sur la pelouse du stade de Benhaddad de Kouba, il n'en demeure pas moins que l'entraîneur Moussa Saïb constitue l'un des principaux artisans. Il faut dire que cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une équipe de la JSK aussi séduisante et entreprenante en attaque. Saïb, qui a remplacé au pied levé Kamel Mouassa, a totalement libéré ses joueurs ce qui leur a permis de ne faire qu'une seule bouchée d'une équipe qui avait pourtant réalisé d'excellents résultats dans cette Ligue des Champions d'Afrique. L'ex-milieu de terrain des Verts a trouvé les mots nécessaires, mais aussi la tactique appropriée pour réaliser le match presque parfait. D'ailleurs, tout le monde a été surpris de voir la composante du onze qui est entré sur le terrain pour affronter Al-Ittihad. Sans trop «philosopher», Saïb concocte un 4-3-3 classique porté vers l'offensive, vu que son équipe n'avait rien à perdre dans ce match. En évoluant avec deux ailiers (Athmani à droite et Derrag à gauche), c'est toute la JSK qui retrouve son football offensif et attractif. Ces deux joueurs ont tout simplement bloqué l'évolution des défenseurs latéraux libyens et ont donné un avantage certain devant. Hemani, titularisé en pointe de l'attaque, a réalisé ce qu'on attendait de lui et il a même inscrit un but splendide d'une tête plongeante imparable. La preuve est donnée par les chiffres. En un seul match, la JSK a inscrit plus de buts (3) que lors des quatre derniers matches (2). Dans l'entre-jeu, la formation kabyle a évolué avec deux gros travailleurs, Abdeslam et Douicher. Cela a permis à Berramla, excellent, de s'occuper exclusivement de la création du jeu de cette équipe. Une tâche qu'il a réalisée avec une grande maîtrise si bien qu'il a été gratifié du titre de meilleur Canari sur le terrain. En ce qui concerne le compartiment défensif, Saïb n'y est pas allé par trente-six chemins pour composer son arrière-garde. Avec deux défenseurs latéraux (Demba et Bengorine) et deux axiaux (Zafour et Herkat), il est apparu que l'équipe a retrouvé un certain équilibre dans ce domaine, contrairement aux précédentes rencontres lorsqu'elle évoluait avec cinq défenseurs sans que cela l'empêche d'encaisser six buts en trois matches. Mais la décision la plus courageuse de Saïb reste incontestablement la titularisation de Mazari à la place de Chaouchi. Il faut dire que cette décision en a surpris plus d'un, mais elle était somme toute logique lorsqu'on s'aperçoit que le gardien de but titulaire de la JSK (Chaouchi) a la grosse tête depuis quelque temps au point de se sentir intouchable. La prestation de Mazari a été très positive et personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit dans le but qu'il a encaissé. Il faut relever que la touche de Saïb était de mise à l'occasion de ce match ce qui a laissé planer beaucoup de regrets puisqu'à la fin car on s'est rendu compte, avec une grande amertume, l'ampleur des ratages de la JSK lors de ces quatre premiers matches de cette compétition.