Pointure n Depuis le retour de Moussa Saïb à la tête de la barre technique de la JS Kabylie en juillet dernier, l'équipe a non seulement retrouvé son équilibre, sa joie de jouer, mais surtout son esprit conquérant et la première place du classement. Le président de la JSK, Moh-Chérif Hannachi, tient-il enfin l'entraîneur qu'il cherchait depuis longtemps et pour longtemps encore ? Cette question-réflexion revient souvent ces dernières semaines sur toutes les lèvres des supporters des Canaris qui voient en Moussa Saïb, l'ancien international de l'AJ Auxerre, mais aussi du FC Valence, de Tottenham et d'autres clubs d'Europe, l'entraîneur idéal pour non seulement mener l'équipe à bon port cette saison, mais surtout pour bâtir un groupe d'avenir qui fera encore mal. Cette conviction est également partagée par bon nombre d'observateurs, et surtout par les joueurs de la JSK qui, du coup, se sont métamorphosés et ont adhéré à la méthode, au discours et à la philosophie de leur entraîneur. Même le président Hannachi qui songeait à chercher un entraîneur pour son équipe après le départ de Mouassa qui formait un duo avec Saïb, a complètement abandonné cette idée. Tout comme l'idée de lui adjoindre un autre technicien pour le seconder. Saïb, entraîneur de la grande JSK, ça y est c'est une idée reçue et acceptée comme l'a souhaité l'intéressé lui-même qui trouve que l'organisation actuelle (avec Benhamlat comme manager et Amara à la tête de la section football) est la plus parfaite. Pourtant, la prise en main seul de l'équipe n'était pas chose aisée pour Saïb, vu que cette dernière avait raté sa double confrontation en Ligue des champions africaine face aux Tunisiens de l'ES Sahel et voyait ses chances de passer en demi-finales sérieusement entamées. C'est le moment que choisit Saïb pour libérer ses joueurs lors du match référence contre l'Ittihad de Tripoli au stade Bennhaddad de Kouba (3 à 1) où les coéquipiers de Berramla, le nouveau métronome kabyle, ont réalisé une production de premier ordre. Vint ensuite le premier match en championnat contre l'USM Alger à Bologhine qui, malgré une courte défaite, a permis à Moussa d'imposer son discours une fois pour toutes : «Celui qui n'accepte pas d'être remplaçant n'a qu'à le dire. Avec moi, il n'y a ni titulaire ni remplaçant, tout le monde doit se défoncer à l'entraînement et se sentir prêt à prendre sa place parmi les 18 puis le onze rentrant.» Forçant le respect de ses hommes et de ses adversaires, Saïb poursuit sa petite révolution en inculquant à ses joueurs un nouvel état d'esprit et surtout de nouvelles façons de jouer.