Vide n Invité, hier, au forum du tri-hebdomadaire Ech'chibek, le passage d'Ali Malek, président de la ligue nationale de football (LNF), a été presque un non-événement tellement il n'a rien dit d'important ni de concret sur, notamment, l'affaire NARBR-ABS. Noyant le poisson, comme à son habitude, Ali Malek a usé de la langue de bois et de faux-fuyants pour essayer de contourner les sujets qui fâchent et plus particulièrement celui portant sur l'affaire qui a déchaîné presque toute la presse : celle du match NARB Réghaïa - Boussaâda. Le patron d'une ligue très contestée a tout simplement refusé le débat et occulté les questions brûlantes des journalistes présents, faisant le dos rond comme il sait le faire lorsque la situation l'impose. Une tactique bien rodée dans ce milieu où les intérêts font perdre aux responsables leurs crédibilité, voire leur intégrité. Qu'a dit Ali Malek sur ce dossier qui inaugure de façon scandaleuse la saison 2007/2008 ? Rien ! «Chaque club se dit être lésé dans cette affaire L'ABS a usé de son droit de faire appel auprès du tribunal arbitral du sport.» Là, Malek ne nous apprend rien, avant de poursuivre : «Le TAS est une structure légale, reconnue par les textes. L'ABS a présenté un recours au TAS et cette dernière structure a tranché pour sa réhabilitation. Nous n'avons fait qu'appliquer cette recommandation», quelle virtuosité ! Malek nous apprend le contraire de ce que disait son président de la FAF, Hamid Haddadj, lorsqu'il a déclaré que le TAS n'était pas reconnu par son instance et veut nous convaincre qu'une simple recommandation peut changer la face du monde en piétinant les statuts, les règlements généraux et les textes de loi. Et lorsque Malek a été acculé, il ne trouvera pas mieux à dire que de botter en touche : «Ne me faites pas porter le chapeau. Vous devez voir avec les gens qui ont pris cette décision.» Merci pour la dérobade. Le manque de crédibilité de ses structures, notamment la commission de discipline mise à l'index à plusieurs reprises et désavouée à chaque fois, ne semble pas l'émouvoir outre mesure ni déranger la quiétude et surtout la mission de gérer le football national selon des méthodes de maquignons où la médiocrité et le bricolage, pour ne pas dire autre chose, sont de mise. L'omerta a de beaux jours devant elle avec un Malek à la tête de la LNF.