Si, dans différentes langues et cultures, on associe le rouge au feu, le bleu au ciel et à la mer, le vert, lui, est associé à l'herbe et, d'une façon générale, aux plantes et à la nature printanière. Couleur du calme, de la vie qui germe, il est le symbole universel de la nature, de la jeunesse et de la fraîcheur. C'est, de nos jours, la couleur de tous ceux qui combattent pour la défense de l'environnement mais aussi pour l'amélioration de la qualité de la vie. Nous verrons que dans la tradition musulmane, c'est une couleur éminemment positive. Il en a été ainsi, dans différentes civilisations anciennes. Ainsi, par exemple, chez les Egyptiens anciens, le dieu, Osiris, était vert et on le représentait ainsi dans la statuaire. Ce roi divinisé a été tué par son frère Seth, mais grâce aux incantations de sa sœur, Isis, il a pu revenir à la vie et engendrer Horus : ainsi, Osiris symbolise à la fois la mort et la résurrection, le monde des ténèbres où il a été plongé, et le monde des vivants où il a été ramené. Pour cela, l'histoire d'Osiris a longuement alimenté la vie religieuse et spirituelle de l'Egypte antique, profondément marquée par les thèmes de la mort, de la survie et de la résurrection. Chez les Grecs, le vert était également associé à la vie et à la régénération. Dans leur mythologie, Perséphone est la fille de Déméter, la Terre-Mère, qui présidait à la fertilité de la terre et aux travaux agricoles. Mais comme elle a épousé Hadès, le roi des enfers, elle réside sous terre, dans l'univers de l'obscurité. Cependant, au printemps, quand la nature est revêtue de vert, elle ressurgit, le temps de l'admirer et de se remplir de ses senteurs.