Ambition l Voulant mettre à profit les fruits de mer, Kamel, un jeune et ambitieux investisseur, a mis en place une ferme de conchyliculture. Sa moyenne de production annuelle est estimée à 15 tonnes de moules. L'élevage de moules dans le village côtier de Aïn Tagouraït (ex-Bérard), une localité située à près de10 kilomètres à l'est de la wilaya de Tipasa était, avant l'aventure réussie d'un jeune investisseur, une incongruité dans le paysage rural d'une commune qui a jusque-là très peu exploité ses «fruits de la mer». L'aventure a, en fait, commencé en 1990. Au début, personne n'y croyait, sauf Kamel ce jeune «mordu» de la mer et de plongée sous-marine qui s'y est lancé dans le cadre de l'investissement privé, la filière de l'aquaculture étant un «bon filon» pour les professionnels de la mer. C'est ainsi qu'est née une ferme de conchyliculture, implantée à la sortie Est de ce village côtier sur une crique abritée des vents, au grand bonheur des amateurs de fruits de mer et de crustacés. Le projet, ficelé au début de la dernière décennie grâce à un soutien de l'Etat qui voulait développer la filière aquacole, en particulier dans la wilaya de Tipaza dont la géographie marine (criques et anses abritées des vents) se prêtait parfaitement bien à ce genre d'activités alliant tourisme et pêche, connaîtra cependant quelques années de retard en raison de problèmes d'insécurité, avant de redémarrer en 2000. Cette ferme aquacole vit aujourd'hui ses plus beaux jours. Sa moyenne de production annuelle est estimée à 15 tonnes de moules. Le montant de l'investissement est estimé à pas moins de 63 millions de dinars dont 8 millions obtenus dans le cadre du soutien de l'Etat au développement de l'aquaculture, et 16 millions en tant qu'apport personnel du promoteur du projet. En outre, le jeune et ambitieux promoteur prévoit la production de différentes espèces conchylicoles, notamment les huîtres dans les toutes prochaines années. A cet effet, des essais de production à partir d'une écloserie sont actuellement en cours au niveau de cette ferme aquacole. Outre la production de moules qui constitue sa principale activité, Kamel est un mordu de balades sous-marines qui ont abouti à la réalisation de trois documentaires à Reghaïa (dans la wilaya de Boumerdès), Rachgoune (wilaya de Tlemcen) et Chenoua (wilaya de Tipasa) ainsi que d'autres plongées dans les gueltas du Tassili. Il compte présenter ces films documentaires au festival mondial de la vidéo sous-marine d'Antibes en France qui se tiendra en octobre prochain.